Akon City doit voir le jour à cent kilomètres au sud de Dakar, sur une surface de quelque 60 hectares d’une zone rurale comptant une vingtaine de villages.
Mais depuis qu’Akon a posé la première pierre de la ville, en août 2020, le projet à 6 milliards de dollars semble être au point mort. Le chanteur promettait une ville intelligente, verte et créatrice d’emplois pour les Sénégalais.
“Akon City a d’abord été comparée par la presse à Wakanda, le royaume imaginaire africain de l’univers du film et de la bande dessinée Black Panther.”Elle devait comporter un réseau routier, un campus, un centre commercial, des hôtels, un commissariat, une école et une centrale de panneaux solaires. “Mais après de nombreux retards, peu de choses semblent avoir changé sur le terrain.”
La presse commence à émettre des doutes. Sur place les habitants semble partagés entre le doute et l’optimisme.
Le chanteur tient à rassurer sur le sérieux de son entreprise. Il confesse ses regrets quant à la promotion un peu hâtive, blâme l’épidémie de Covid-19 pour les retards et assure avoir le soutien des autorités sénégalaises. “J’ai l’intention d’y prendre ma retraite.
Je n’aime pas utiliser l’expression ‘prince de la ville’, mais cela va y ressembler.” S’il annonce le début des travaux d’excavation, il admet que le calendrier n’est pas encore arrêté.
Ce projet pharaonique était adossé à un autre : la cryptomonnaie Akoin (contraction de son nom de scène et de “coin”, “pièce de monnaie”) devait avoir cours légal dans Akon City. Mais là encore, la levée de fonds n’a pas rencontré le succès escompté et certains donateurs – alléchés par la promesse d’un retour en Akoins – ont demandé à récupérer leur mise. “La cryptomonnaie a été lancée en septembre 2021 sur la plateforme Bitmart. À l’époque, sa valeur était de 0,25 dollars mais elle a chuté de façon significative depuis, précédant le krach global du marché de la cryptomonnaie.
