Macky SALL dans un conflit d’intérêts : La dissolution de l’APR agitée…

L’avocat de Ousmane Sonko réclame la «dissolution sans délai» de l’Apr. Me Cheikh Khoureyssi Bâ justifie sa position par le fait que Macky Sall, le président de l’Apr, est maintenant au service exclusif de la France alors qu’il bénéficie d’une allocation financière de l’Etat du Sénégal...

L’ancien président de la République, Macky Sall, travaille désormais au service exclusif de la France depuis la défaite de sa coalition Benno Bokk Yakaar. Il a été recruté comme Envoyé du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète (4P) par Emmanuel Macron. Ce poste cumulé avec celui de président de l’Alliance pour la République (Apr) suscite un débat. Avocat de l’ancien opposant Ousmane Sonko, devenu Premier ministre, Me Cheikh Khoureyssi Ba réclame la dissolution de son parti à défaut de sa démission de la présidence. 

«Son président et père fondateur a choisi de vivre au Maroc. Pire, il s’est mis à Paris au service du président français. L’Apr est à dissoudre sans délai ! L’honneur national le commande, nos lois, notre fierté l’exigent», écrit-il sur sa page Facebook. Selon l’avocat, un parti politique est une association privée créée pour concourir aux suffrages. Cela, dit-il, ne doit pas être un prétexte pour Macky Sall d’être au service exclusif de la France.

 «En tant qu’ancien président de la République et chef de parti, il ne doit pas travailler exclusivement pour une autre puissance étatique. N’étant plus président, il bénéficie d’une allocation pour qu’il soit indépendant. Il ne peut pas, du jour au lendemain, quitter le pays pour aller travailler pour un autre pays. Il est en rupture avec la loi», justifie Me Cheikh Khoureyssi Ba. Pour lui, l’Apr ne pose pas de problème. Par contre, propose-t-il, le directoire du parti devrait penser à son remplacement.

 «Il est dépositaire des secrets de notre République. Ce qui fait qu’il ne devrait pas être au service de Macron. Il pourrait rester au Maroc. C’est une question de souveraineté et de patriotisme», soutient l’avocat. Selon lui, c’est la première fois, dans l’histoire du pays, qu’un ex président de la République travaille exclusivement pour un autre pays. 

«Il pouvait travailler dans des organismes internationaux. Il devrait se rendre aux Nations unies. On ne lui souhaite pas ce poste. Il vaut mieux. Il veut écorner notre image. L’honneur national ne le permet pas. C’est de la trahison. Ce n’est pas joli», déplore Me Ba.

Toutefois, Serigne Thiam souligne qu’aucune loi n’interdit à Macky Sall d’être chef de parti et de travailler pour un autre pays. Cet enseignant-chercheur à l’Ucad  n’y voit aucun conflit d’intérêt. D’autant que, poursuit l’enseignant, l’ex président de la République gère des missions diplomatiques.

 «Tout ce qui n’est pas interdit par un texte de loi est autorisé. Le statut du parti ne l’interdit pas. C’est un débat puéril», lance-t-il.

Rédacteur en Chef

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