Présidentielle 2024 : Anta Babacar NGOM se veut avocat des artisans…

Anta Babacar Ngom Diack, la « capitaine d’industrie » qui veut changer la politique…

Jusqu’ici à la tête du champion avicole sénégalais Sedima, la fille du fondateur du groupe est candidate à l’élection de février 2024. Son profil séduit autant qu’il questionne...

Avec Anta Babacar Ngom présidente de la République du Sénégal, l’artisanat se portera beaucoup mieux. En effet, après avoir relevé toutes les difficultés que rencontrent les artisans, la candidate à la prochaine présidentielle promet d’y apporter des solutions pour le secteur.

Le secteur de l’artisanat ne représente pas seulement 41 % de nos entreprises et emploie 38 % de notre main-d’œuvre, mais il est également un trésor culturel inestimable. Malgré son potentiel colossal, ce secteur vital «est scandaleusement négligé et sous-évalué dans notre économie», selon Anta Babacar Ngom qui martèle que plus d’un million d’artisans, répartis dans plus de 120 métiers, «sont relégués à l’ombre, victimes de politiques gouvernementales défaillantes et d’une incapacité flagrante à élaborer des stratégies adéquates. Ces échecs constituent une honte nationale». Et pour corriger ces injustices la candidate à la prochaine présidentielle ambitionne de hisser l’artisanat au rang de première entreprise du Sénégal. «Lorsque je serai élue, l’une de mes priorités sera la mise en place de stratégies globales pour revitaliser chaque filière artisanale.

Mon objectif ultime est d’établir une politique de développement durable de l’artisanat au Sénégal, axée sur la création d’entreprises et d’emplois, favorisant ainsi une croissance économique inclusive tout en préservant la richesse culturelle de notre pays», déclare Anta Babacar Ngom.

Cette dernière rappelle que depuis le début des années 2000, les marchés locaux sont inondés de produits industriels importés de qualité inférieure, compromettant ainsi la compétitivité de l’artisanat local. Parmi les difficultés que rencontrent ces artisans, Anta Babacar Ngom souligne le manque d’accès au financement qui, selon elle, constitue un obstacle majeur, aggravé par des garanties insuffisantes, des taux d’intérêt prohibitifs et un manque cruel de produits financiers adaptés. Elle note également le défaut de structuration des filières artisanales, associé à une insuffisance de formation et de vision moderne, qui entrave le développement du secteur. De son avis, l’artisanat est également entravé par une faible capacité de transformation des matières premières et un environnement institutionnel et juridique restrictif.

Il s’y ajoute l’absence de stratégies de marketing et d’analyse de marché, ainsi qu’une perception dévalorisante, qui éloignent la jeunesse du secteur artisanal. Raison pour laquelle elle trouve que le temps de la relève est arrivé. Elle trouve que l’artisanat au Sénégal, pilier fondamental de l’économie et de la culture, souffre d’un manque profond et injustifié de considération. Et il mérite une réhabilitation dans la perception sociale et économique.

«Actuellement, certains métiers sont erronément associés à un échec scolaire ou à un statut social inférieur, plutôt qu’à un choix délibéré de carrière. L’artisanat ne regorge que de métiers nobles. Ma démarche vise à rehausser ce secteur dans l’estime publique et à le réintégrer pleinement dans l’économie nationale. Dès mon élection, je prendrai des mesures audacieuses pour transformer radicalement notre artisanat national», assure la candidate à la prochaine présidentielle.

«Dans ma vision stratégique pour l’artisanat, je privilégierai la mise en place de partenariats public-privé dans des domaines tels que la couture, la bijouterie, l’ébénisterie et d’autres métiers d’art pour développer des mécanismes de financement novateurs», poursuit Anta Babacar Ngom. Pour elle, il est inadmissible d’espérer développer 120 filières de l’artisanat national avec un budget de seulement 8,9 milliards de francs Cfa. Dès son élection, elle promet de mettre en place un budget de 50 milliards pour soutenir ces initiatives.

Et l’objectif c’est de réserver 80 % de la commande publique aux artisans d’ici 2029, favorisant ainsi la préférence nationale. Toujours dans sa recherche de solutions, elle assure que Ngaye Mékhé sera transformé en un grand centre industriel de l’artisanat, comprenant des usines de cordonnerie, un complexe polyvalent de formation et un village artisanal international.

Rédacteur en Chef

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