Pour la première fois, le Conseil de sécurité de l’ONU exige un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza : Après des semaines de négociations, la résolution, qui exige également la libération des otages, a été approuvée par 14 des 15 membres.
En s’abstenant, les Etats-Unis ont permis l’adoption du texte, s’attirant aussitôt les critiques d’Israël.Rarement tendre, et bien souvent à raison, avec le Conseil de sécurité des Nations unies, l’histoire retiendra qu’il lui aura fallu cinq mois, 18 jours et six tentatives pour parvenir à se mettre d’accord sur un texte appelant à l’interruption des violences dans la bande de Gaza, pour raisons humanitaires.
Après des semaines de négociations confidentielles et d’invectives publiques, après trois vétos de la part de Washington et deux opposés par Moscou et Pékin, le Conseil a donc, enfin, adopté ce lundi 25 mars une résolution qui «exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan», pourtant déjà entamé depuis deux semaines.
La fin d’un silence «assourdissant», a salué l’ambassadeur de France.
Après avoir observé une minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat perpétré vendredi soir dans la banlieue de Moscou, le Conseil de sécurité a donc adopté, par 14 voix pour, aucune contre et l’abstention des Etats-Unis, la résolution présentée par les dix membres élus du Conseil (Algérie, Corée du Sud, Équateur, Guyana, Japon, Malte, Mozambique, Sierra Leone, Slovénie et Suisse).
Le texte, qui exprime la «profonde inquiétude» du Conseil face à la «situation humanitaire catastrophique» dans la bande de Gaza, «exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan, respecté par toutes les parties et conduisant à un cessez-le-feu durable, et exige également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, ainsi que la garantie d’un accès humanitaire pour répondre à leurs besoins médicaux et autres besoins humanitaires».