Au Sénégal, entre Ousmane Sonko et Khalifa Sall, la rupture était-elle inévitable ?
Cette fois, la séparation semble irrévocable. Et les métaphores inspirées d’une rupture conjugale – voire d’un conflit militaire – abondaient, ce lundi 16 octobre, dans les titres des quotidiens sénégalais…
La déclaration a été faite, ce samedi, dans cette localité du Kassa. Les désormais ex camarades de Khalifa Ababacar Sall ont tourné le dos à ce dernier, pour se ranger derrière le maire de Ziguinchor. Geremie Ehemba et sa base motivent cette décision par le projet de société proposé par Ousmane Sonko. «Nous nous engageons désormais à défendre ce projet, et à mouiller le maillot pour élire le président Ousmane Sonko au soir du 25 février 2024», a-t-il soutenu.
Geremie Ehemba a aussi invité ses camarades socialistes à rejoindre le camp de la rupture, soulignant pour le regretter les souffrances imposées aux Sénégalais par un régime qui ne cherche, à l’en croire, qu’à semer le chaos et à poursuivre son jeu favori ; celui-ci se résume à l’accaparement des biens des populations et à «l’acharnement sur des citoyens dont le seul tort est de manifester le désir d’un changement».
«Notre peuple aspire à prendre en mains son destin pour s’occuper des problèmes de ce pays : la pauvreté, une économie qui agonise, la cherté des denrées de première nécessité, entre autres», a listé Geremie Ehemba.
«Partout au Sénégal, il faut créer des supports pour porter le projet au pouvoir», s’est exclamé M. Goudiaby, chargé de mission du président Ousmane Sonko qui a présidé cette rencontre. M. Goudiaby a noté que «Geremie et ses camarades ont compris les véritables enjeux». Il s’est félicité de la tournure que prennent les choses en affirmant que le processus est enclenché. «C’est irréversible, les dès sont jetés pour qu’au soir du 25 février 2024, Ousmane Sonko occupe la magistrature suprême».
(Correspondance) –
