Formation dans les prisons et accompagnement des détenus et ex-détenus : ABS-37 et ses partenaires déroulent leur feuille de route…

ABS-37 et ses partenaires déroulent leur feuille de route : En synergie avec le réseau des organisations pour la promotion de la santé mentale au Sénégal et l’IDDH (Initiative pour la défense des Droits de l’homme) et l’administration pénitentiaire, l’association nationale qui s’intéresse au milieu carcérale, dans le cadre de l’assistance sociale, psychologique et judiciaire des prisonniers, a organisé ce jeudi à la Division médico-sociale du Camp pénal de Liberté 6  une journée de capacitation sur les prisons dans le but de statuer sur la situation des détenus et ex-détenus...

L’organisation d’une telle activité a été une occasion pour les membres de l’association ABS-37 par le biais de son président Pape Ndiaye de mettre le curseur sur l’importance de cette journée de capacitation sur les prisons. «Nous avons organisé cette journée de formation dédiée aux membres de l’association ABS-37 en collaboration avec l’administration pénitentiaire. ABS-37 est une nouvelle association mise en place pour intervenir en milieu carcéral», a fait savoir le journaliste. Il ajoute, «Nos deux missions principales sont la réinsertion sociale, mais également la prise en charge ou l’assistance sociale psychologique et judiciaire des détenus». Il se penche sur les personnes libérées de prison qui sont parfois jugées et se retrouvent pour la plupart du temps dans un cul-de-sac pour se repositionner dans la société. «On a constaté que les personnes libérées sont souvent victimes de stigmatisation et la récidive également. Ce sont autant de facteurs qui compromettent leurs réinsertions sociales. C’est pourquoi cette association s’est fixée comme mission d’œuvrer pour assurer la réintégration post-carcérale de ces personnes-là», informe le président de ABS-37. Avant de renchérir, «il y a également l’assistance judiciaire, parce qu’il y a beaucoup de détenus qui sont victimes de longues détentions, c’est pourquoi on est en collaboration avec les avocats du Sénégal pour assister socialement, psychologiquement et judiciairement ces détenus-là. Il y a aussi un travail à faire pour les condamnés qui veulent bénéficier de certaines mesures d’élargissements d’où la raison de l’organisation de cette journée».

Abdoulaye Guèye, se félicite de cette noble initiative mais aussi de la mise sur pied d’une telle journée pour former des personnes qui vont travailler dans le seul et unique but de venir en aide aux détenus et ex-détenus. «Ce renforcement de capacités va nous permettre de mieux comprendre et d’accompagner les pensionnaires qui sont là aujourd’hui dans les prisons. Nous savons pertinemment qu’il y a des personnes qui sont là et qui n’ont pas leurs places ici, notamment les malades mentaux». Le coordonnateur du réseau des organisations pour la promotion de la santé mentale revient sur leur mission principale qui est une assistance cognitive des personnes qui sont en ou en dehors de l’environnement carcérale.

 «Nous travaillons sur la promotion de la santé mentale, nous sommes représentés sur l’étendue du territoire nationale. Notre approche est communautaire. Nous faisons en sorte qu’il y ait de la prévention, la sensibilisation et l’orientation vers les structures de prise en charge sur l’aspect médical», affirme monsieur Guèye. Cette association pilotée par Abdoulaye Guèye vient en appoint à ABS-37 dans l’accompagnement psychologique des détenus et ex-détenus en état de démence ou de troubles psychologiques ainsi qu’à leurs familles.

 «Nous travaillons beaucoup sur l’accompagnement psycho-social qui concerne aussi bien les malades mentaux que les familles de ces malades mentaux», informe Abdoulaye Guèye.

Major Alioune Kandji, fondateur et président de IDDH, Initiative pour la défense des Droits de l’homme, s’intéresse aux hommes de tenues en activité comme à la retraite qui sont un maillon plus qu’important dans la société.

«Ce projet entre dans le développement humain des personnes qui sont en milieu carcéral. Nous défendons et encadrons les forces de défense et de sécurité à la retraite, pour dire que c’est des humains et c’est des gens qui peuvent participer au développement du pays», assure l’ancien Major de la gendarmerie. Il parle ensuite d’une collaboration entre la population et les forces de sécurité qui ne serait que fructueux pour la nation.

«Un partenariat entre les forces de sécurité et les populations est très possible. Il faut qu’on ait une collaboration avec les syndicats et les étudiants et tout le monde. Que les gens aillent se rapprocher des forces de défense et de sécurité pour leur donner toutes les informations idoines pour que les personnes soient protégées», explique-t-il.

Il souligne aussi le rôle que peuvent jouer les hommes de tenues retraités dans leurs localités respectives. «Ils sont utiles aussi dans leurs contrées parce que c’est ça le but visé, de harmoniser et de revaloriser ces fonctions et leur permettre de mieux exercer leurs missions dans le principe du respect des Droits humains». 

Rédacteur en Chef

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