Le Ghana est-il à genou financièrement ? Sa monnaie est-elle en danger ?
En tout cas, la combinaison entre la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien a exposé le pays à une poussée de l’inflation, à une forte dépréciation du taux de change du Cédi (la monnaie nationale) et à des tensions sur les finances publiques.
Dans un communiqué de presse, l’Etat ghanéen a informé hier que ces facteurs, pris ensemble, «ont mis en péril la viabilité de sa dette.» Il a donc décidé de suspendre le remboursement.
Et pour faire face à une telle situation, le gouvernement ghanéen a déclenché un programme visant à restaurer la soutenabilité de la dette publique. Mais, «cette opération ne suffira pas à combler les importants déficits de financement auxquels le Ghana sera confronté au cours des prochaines années», avertit l’autorité.
Le Président Nana Akufo-Addo et ses hommes attendent que le Conseil d’administration du FMI valide, dès que possible, ledit programme de refinancement de la dette. Mais, l’Etat avertit que «des mesures d’urgence supplémentaires sont nécessaires pour empêcher une nouvelle détérioration de la situation économique, financière et sociale au Ghana et l’état des ressources financières du Ghana.»
Les réserves internationales de la Banque du Ghana aussi sont dans le rouge.