Afrique : Guinée, la perpétuité requise contre Moussa Dadis Camara

Le procureur a ainsi demandé au tribunal de déclarer Moussa Dadis Camara coupable « des faits de crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration, viols et responsabilité de supérieur hiérarchique. » Il a réclamé que les faits soient également requalifiés contre les onze autres accusés, dont un 

Le procureur au procès historique du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée a requis mercredi la réclusion criminelle à perpétuité pour l’ex-dictateur Moussa Dadis Camara et six autres responsables militaires ou gouvernementaux de l’époque. Le magistrat Alghassimou Diallo a demandé devant le tribunal que la peine soit assortie d’une période de sûreté de 30 ans contre les sept accusés, dont l’un est jugé par défaut et un autre est en fuite. Il a réclamé que les faits soient requalifiés en crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration et viols.

Le procureur a requis des peines de 15 ans de réclusion contre trois autres accusés, et de 14 ans contre deux accusés. Il a refusé les circonstances atténuantes.

Le procureur a reproché à Moussa Dadis Camara de n’avoir rien fait pour empêcher les agissements des hommes placés sous sa responsabilité.

« Il n’a rien fait pour que ce meeting ne soit pas réprimé. Au contraire, il l’a planifié », a déclaré peu auparavant un autre représentant du ministère public, Elhadj Sidiki Camara.

Au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines blessées dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry et ses environs le 28 septembre 2009 et les jours suivants, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Au moins 109 femmes ont été violées.

Rédacteur en Chef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Next Post

Promesse électorale : Récupération de son patrimoine foncier et bâti : L’Etat s’attaque aux gros bonnets

jeu Mai 23 , 2024
Conseil des ministres : Hier, en Conseil des ministres, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est attaqué à la lancinante question «du patrimoine foncier et bâti de l’Etat cédé à des privés dans des conditions irrégulières».… En 2022, alors opposant, le leader du Pastef dénonçait déjà «ce bradage foncier». C’est la nouvelle bombe […]

Dans la même rubrique