Le Magal de Touba est la plus importante fête religieuse de la confrérie mouride du Sénégal. Il commémore le départ en exil au Gabon du fondateur de la confrérie, Cheikh Ahmadou Bamba, en 1895. Il est célébré à Touba, au Sénégal, depuis 1928, l’année ayant suivi la mort de Bamba…
Le gouvernement n’a pas attendu le bilan du comité d’organisation du Grand Magal de Touba pour reconnaitre ses failles dans les engagements pris lors des rencontres préparatoires de cet évènement à dimension internationale. C’est le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, à la tête de la délégation gouvernementale, qui l’a avoué de manière indirecte.
Dans sa déclaration, Diome a rappelé le contexte dans lequel la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké s’est tenue. «L’édition 2023 du Grand Magal de Touba est célébrée en période d’hivernage. D’abondantes pluies se sont abattues ces derniers jours», a-t-il soutenu d’emblée en wolof.
Un début pour justifier le calvaire vécu par les fidèles et les familles d’accueil. Sans chercher là où le bat blesse, le ministre pointe le surnaturel. «Nous sommes conscients des souffrances des populations causées par les inondations et la pénurie d’eau. Elles ont passé un Magal difficile. L’Onas et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers étaient à pied d’œuvre pour amoindrir les difficultés», soutient-il.
«Nous devons comprendre que cet évènement religieux est né dans la douleur, même si nous célébrons le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Il a vécu des moments difficiles. C’est pourquoi, nous devons nous réjouir des pluies occasionnant des inondations en cette période de Magal», ajoute-t-il.
Pour Antoine Félix Diome, le président de la République a pourtant investi beaucoup d’argent dans l’assainissement pour résoudre la question des inondations.
«Le président a une ambition pour Touba. Il a fait de gros investissements durant ces 12 ans. C’est pourquoi, plusieurs localités n’ont pas été inondées ces dernières années», se félicite le ministre. Selon lui, une deuxième tranche d’investissement sur des infrastructures de lutte contre les inondations, estimée à plus de 23 milliards de francs Cfa, est en cours. Pourtant, lors de la dernière rencontre d’évaluation des engagements pris par l’Etat, Antoine Félix Diome avait chiffré à 92 % les réalisations effectuées.
«Toutes les décisions prises depuis le 6 juin, à l’occasion du comité local de développement de Ndam, du comité départemental de développement tenu le 22 juin, du Crd tenu le 12 juillet à Diourbel jusqu’au 8 août lors de la réunion tenue au niveau du ministère de l’Intérieur, a-t-il rappelé, ont été respectées».
«Cette dernière réunion, avant la célébration du Magal permettait de faire le point sur le niveau d’engagement des services. Tous les engagements pris par les services impliqués ont été réalisés à hauteur de 92 %. Nous sommes satisfaits du degré d’engagement des services impliqués dans l’organisation du Grand Magal», avait-il soutenu.
