Bakel, affrontements entre exploitants artisanaux de l’or et riverains de la Falémé : l’eau, source de tensions

l’eau, source de tensions : Les populations du village de Kaourou, localité située dans le département de Bakel, plus précisément dans la commune de Sadatou, n’en peuvent plus de voir des exploitants artisanaux de l’or, basés au Mali, continuer de détruire la Falémé...

Des Chinois installés à côté du fleuve de l’autre rive malienne en ont payé les frais. Il y a quelques jours, ils ont vu leur engin complètement calciné par les populations en furie.

Ces dernières ont soutenu avoir atteint leur limite de tolérance. «Nous veillerons, quoique cela puisse nous coûter, à la sauvegarde du fleuve », ont-elles martelé.

Les populations ont mis le feu à cet engin sans sourciller. La cause, expliquent les habitants, les exploitants artisanaux de l’or, basés du côté du Mali, ont fini de polluer les eaux de la Falémé, principale source d’eau de la zone. Déboussolés, ils ont attaqué l’engin trouvé aux abords du fleuve. Ils l’ont complètement calciné.

L’un des responsables des jeunes explique cette soudaine montée de colère. «A cette période de l’année, l’eau du fleuve diminue considérablement, surtout du côté de l’autre rive malienne. Ce qui fait que les exploitants chinois, basés du côté du Mali, se déporte du côté du Sénégal pour drainer l’eau du fleuve vers le Mali, pour pouvoir développer leurs activités.

Ce que nous n’accepterons jamais, car le fleuve est notre seule richesse», explique-il. Il ajoute: «Pire encore (les exploitants de l’or NDLR), ils ont pollué l’eau, devenue inutilisable, avec leurs produits toxiques. Autant pour les hommes que les animaux et les plantes.

Toutes ces situations avaient fait que nous leur avions tout le temps interdit l’accès au fleuve et nous les avons menacés de sévir, s’ils n’arrêtaient pas ». Le jeune homme raconte que les autorités de la gendarmerie avaient même été saisies et invitées à constater la situation. Des rencontres ont aussi été initiées pour essayer de les ramener à la raison, sans succès.

« Tout cela du fait de la pollution des eaux. De quoi appeler à une réaction urgente de l’Etat sans quoi, la Falémé va mourir de sa belle mort », appellent les jeunes de ces localités, privés d’une source de revenus.

Rédacteur en Chef

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