Nouhaila Benzina, est une footballeuse internationale marocaine jouant au poste de défenseure centrale : Nouhaila Benzina s’apprête à entrer dans l’histoire en devenant la première joueuse à porter le hijab lors de la Coupe du monde féminine...
L’internationale marocaine bénéficie en effet de l’autorisation de la FIFA de porter le hijab pendant les matchs, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour les femmes musulmanes dans le football.
Internationale marocaine depuis 2017, Nouhaila Benzina évolue au poste de défenseure centrale. Agée de 25 ans, elle n’a connue jusqu’à présent que l’AS FAR Rabat (Maroc) dans sa carrière en club. Six fois championne du Maroc, vainqueur de la Ligue des champions en 2022 et finaliste de la dernière CAN avec les Lionnes de l’Atlas, elle se retrouve aujourd’hui au coeur de l’actualité. Sa sélection pour la Coupe du monde féminine 2023 fait en effet de la jeune footballeuse la première joueuse à porter le hijab lors de cette compétition, marquant ainsi l’histoire du football féminin.
La FIFA tolérante sur le port du hijab
Le débat entourant le hijab dans le football féminin perdure depuis des années. En 2014, la FIFA a levé l’interdiction du hijab, reconnaissant qu’il ne représentait aucun danger pour la sécurité.
Avant cette levée de l’interdiction, de nombreuses joueuses musulmanes étaient confrontées à des obstacles pour pratiquer leur sport tout en portant le hijab. Certaines se voyaient obligées de choisir entre leur pratique religieuse et leur passion pour le football, à l’image des Iraniennes, qui avaient été contraintes de déclarer forfait pour les qualifications aux Jeux Olympiques 2012. Cette interdiction avait été vivement critiquée par de nombreux groupes et individus, qui la considéraient comme discriminatoire et contraire aux principes de liberté religieuse et d’égalité. Du coup, la levée de cet interdit a aussi été perçue comme une avancée significative dans la promotion de l’inclusion et de la diversité dans le sport.
Les positions divergent selon les pays
En revanche, l’acceptation du hijab sur le terrain varie d’un pays à l’autre, et toutes les associations et fédérations de football n’ont pas adopté la même position que la FIFA. En France par exemple, la Fédération Française de Football (FFF) interdit le port de tout symbole religieux, y compris le hijab, conformément à sa réglementation sur la neutralité dans le sport. Cette position est basée sur les principes de la laïcité énoncés dans la constitution et la législation française. Mais cela n’a pas été du goût de tout le monde.
Un collectif, les “Hijabeuses”, s’est créé en mai 2020 afin de militer pour le droit de porter le hijab tout en pratiquant le sport. Ce dernier soutient que la réglementation de la FFF est incompatible avec la position de la FIFA et réclame plus d’inclusion et d’acceptation de la diversité dans le football. Les “Hijabeuses” ont organisé divers événements et manifestations pour sensibiliser et remettre en question les restrictions imposées aux joueuses voilées. En juin, le rapporteur public avait rendu un avis favorable au port du voile sur les terrains français mais le Conseil d’État l’a ensuite déjugé, maintenant l’interdiction.
Une avancée pour l’inclusion dans le sport
La participation de Nouhaila Benzina à la Coupe du monde en portant le hijab représente une étape importante pour les femmes musulmanes dans le sport, en particulier dans les pays où le hijab est une expression visible de la foi. Cela met en évidence l’importance de créer un environnement inclusif permettant aux joueuses de concourir tout en embrassant leur identité culturelle et religieuse. À l’approche de la Coupe du monde, tous les regards seront tournés vers Nouhaila Benzina et l’équipe marocaine.
