Journaliste à Walfadjri, Pape Sané est arrêté en début de semaine. L’organisation »Article 19 condamne vivement la répression contre les journalistes, les médias et les libertés d’opinion au Sénégal…
Poursuivi pour diffusion de «fausses nouvelles», le chroniqueur de Walf Tv, Pape SANE cristallise les esprits d’«Article 19», une organisation de la société civile. Elle appelle les autorités sénégalaises à le libérer...
Pape SANE fait partie des hommes de médias interpellés depuis janvier 2023 pour leurs écrits ou propos. Chroniqueur à Walf Tv, il a été arrêté, le 13novembre, devant les locaux du groupe WalFadjri avant d’être conduit à la section de recherche de la Gendarmerie.
Depuis lors, il a fait l’objet de plusieurs retours de parquet. Cela fait réagir «Article 19» qui a publié, hier, un communiqué en ce sens. L’organisme appelle les autorités sénégalaises à libérer Pape SANE et arrêter la répression contre les journalistes. Elle invite aussi l’Etat du Sénégal à abroger les dispositions qui étouffent la liberté d’expression et la liberté de la presse. Et les exhorte à s’abstenir de poursuivre les journalistes pour des faits liés à l’exercice de leur devoir.
Le directeur régional d’«Article 19» au Sénégal et Afrique de l’Ouest, a réagi à la série d’arrestations de journalistes sénégalais. «La démocratie a besoin d’un journalisme critique et d’une pluralité de voix et d’informations. Nous demandons aux autorités du Sénégal à libérer le journaliste Pape SANE sans condition et abandonner toutes les charges contre lui. Arrêter un journaliste pour avoir exprimé une opinion critique pousse les médias vers l’autocensure, limitant ainsi le droit du public à l’information et la liberté de la presse», indique Alfred Nkuru Bulakali.
Pour lui, au lieu de réprimer la liberté d’expression, les autorités devraient promouvoir un haut niveau de tolérance pour différentes opinions sur leurs actions et leur conduite. «Article 19» fait remarquer que Pape SANE rejoint la liste de personnes poursuivies pour avoir prétendument diffusé de fausses nouvelles depuis juin 2022.
Selon l’organisation, la poursuite de Pape SANE pour «diffusion de fausses nouvelles» est basée sur une publication sur sa page Facebook intitulée «Les Sénégalais ne vous oublier ont jamais», dans laquelle il a republié un article daté de 2021 rendant hommage au Général Jean Baptiste Tine, à l’époque commandant de la Gendarmerie nationale.
