Le ministre de l’Education nationale a affiché sa satisfaction par rapport aux performances des élèves au baccalauréat général pour lequel les autorités éducatives prédisent un taux de réussite de plus de 50 % à l’issue des deux tours de l’examen.
Les autorités académiques espèrent obtenir, cette année, un taux de réussite global de plus de 50%, tellement la moisson a été particulièrement bonne aussi bien à Dakar que dans le reste du pays. Surtout pour les séries scientifiques S1 et S2. En outre, plusieurs candidats ont obtenu la mention «Très bien»
ou «Bien». Mais l’excellence se conjugue aussi au féminin. Plusieurs filles sont premières de centres
d’examen avec des mentions « Très bien », « Bien » et « Assez bien ». Elles sont aussi bien représentées dans les séries scientifiques qui comptaient dans un passé récent un nombre très faible de filles dans les classes dites scientifiques. Au lycée d’excellence Mariama Bâ de Gorée (Lemba), par exemple, Safiétou Thiore a obtenu son bac avec la mention « Très bien » en série S2. Il y a également l’élève Yacine Fall, élève au lycée Abdoulaye Fall de Ndane, avec ses résultats impressionnants. Elle a eu une moyenne de 18 sur 20 au bac. Au centre Sergent Malamine Camara de Dakar, l’excellence est également féminine. L’élève Khadidiatou Ndiaye des cours privés Serigne Modou Bousso Dieng Mbacké a elle aussi décroché le sésame avec une mention « Très bien ». Ndèye Coura Amar du lycée franco arabe Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké de Dakar, au Point E, en série S2 a eu 17 de moyenne et la mention « Très bien ». La liste continue sur toute l’étendue du territoire.
Le programme de la Scofi (Scolarisation des filles), mis en œuvre il y a des décennies porte aujourd’hui ses fruits. La réussite est à ce point au rendez-vous que certains parents demandent la mise en place d’un programme « Scogars » pour la scolarisation des garçons ! De pauvres garçons qui ne savent plus où donner de la tête face à cette montée en puissance des filles qui creusent l’écart d’année en année. A l’école, l’excellence est bien féminine. Il y a tout de même des exceptions masculines. Face aux lycées classés d’excellence, les lycées ordinaires, malgré les difficiles conditions d’études des apprenants, ont pu sortir la tête haute et réaliser des résultats appréciables.
Comparé aux taux de réussite enregistrés au cours des dix dernières années, 2023 a été un excellent cru. De 40,2% en 2010 à 48,4% en 2020, le taux de réussite au baccalauréat croît d’année en année jusqu’à atteindre un peu plus de 50% l’année dernière. Cette année, les autorités académiques espèrent un résultat bien meilleur. Le ministre de l’Education nationale, M. Cheikh Oumar Hann, semble même aux anges devant les performances des élèves. Depuis 2012, dit-il, «nous constatons une progression significative des résultats du baccalauréat tant du point de vue du nombre de bacheliers que du point de vue des résultats obtenus dans les matières scientifiques. Nous avons aussi noté une progression du nombre total de mentions obtenues.
En 2009, on était à 973 mentions au bac. En 2012, le nombre était passé à plus de 2000, aujourd’hui, en 2023, nous avons 7642 mentions au bac dont 143 mentions « Très bien » alors que ce nombre n’était que de 4 en 2009 et de 9 en 2012. Nous avons aussi eu 1333 mentions « Bien », s’est-il réjoui. Sur ce, il dit féliciter toute la communauté éducative pour son travail et son engagement qui ont fait que le pays a aujourd’hui pu «bâtir un système éducatif résilient». Pour le ministre, ces résultats sont obtenus grâce aux investissements du chef de l’Etat, Macky Sall, qui a fait tout pour l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages.
«Nous avons pu y arriver grâce aux efforts fournis par les cours de médiations, les équipements de dernière génération acquis dans le cadre du Paquet et du Paquet, la construction et l’équipement d’infrastructures. J’insisterai fortement sur le modèle de lycées d’excellence. Dans cette dynamique, le président de la République a mis à la disposition de notre système deux nouveaux lycées à savoir les Lineq de Kaffrine et de Sédhiou qui sont des lycées d’intégration nationale, d’équité et de qualité.
Tout cela nous a permis d’atteindre des performances dans le cadre du PSE avec la décision du chef de l’Etat qui a appelé à la promotion de l’enseignement des sciences, de la technologie et de l’entreprenariat lors du Conseil présidentiel sur les conclusions des assises de l’éducation et de la formation», a encore soutenu le ministre Hann.
Temoin
