Une centaine de personnes ont perdu la vie dans la circulation, en seulement neuf mois. Le décompte macabre donne des vertiges. Et ce n’est que provisoire. Lancée hier, la 18e édition de la semaine nationale de la prévention routière a été l’occasion, pour les services habilités de l’Etat, de dévoiler les chiffres de l’horreur. Selon les statistiques officielles dévoilés à cet effet, 700 pertes en vies humaines sont enregistrées sur les « routes de la mort » l’année précédente, 2022 en l’occurrence. Mais 2023 ne fait pas exception...
Le sang a coulé sur les routes. Entre janvier et octobre, au moins 112 personnes ont péri dans des accidents de la circulation, selon des statistiques officielles obtenues par Walfnet.
Le 3 août, 3 décès ont découlé de l’accident survenu sur l’axe Pire-Ngaye Mékhé. Deux jours après, ce fut le drame de Gandiaye qui a coûté la vie au chauffeur d’un bus. Quelques mois auparavant, un touriste italien a été mortellement fauché par un véhicule. Le drame le plus meurtrier de l’année actuelle, c’est sans doute celui de Sikilo, sur la route de Kaffrine. Cet incident est survenu dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier dernier. Deux bus sont entrés collision. Bilan : 40 pertes en vies humaines et plusieurs blessés officiellement recensés.
Le lundi 16 janvier passé, 19 personnes ont perdu la vie dans un accident survenu à sakal. Un car et un camion sont entrés en collision et ont coûté la vie aux passagers et causé de nombreux dégâts. Le mercredi 26 juillet, 24 morts et plusieurs blessés ont été enregistrés sur l’axe Saint-Louis-Louga.
Selon les premiers témoignages, c’est en évitant un animal que le bus a heurté un arbre. Et l’irréparable s’est produit. La route a encore fait parler d’elle durant le grand magal de Touba de cette année. Le bilan officiel fait état de 21 morts, selon la Police.
En 2023 toujours, des célébrités ont été emportées dans des accidents. Le cas le plus spectaculaire a été celui ayant couté la vie à l’acteur culturel Jean Paul D’Almeida. Ces tueries sur les routes sont l’œuvre de plusieurs facteurs. De la vitesse excessive à la conduite en état d’ivresse en passant par la fatigue et l’usage du téléphone au volant, tout y passe.
Alimatou Sadiya BADJI
