Politiciens, acteurs de la société civile et de la presse… : La famille Layène sermonne tout le monde…

La commémoration du 143ème anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou Laye a démarré, hier. La traditionnelle cérémonie officielle, qui s’est tenue à Cambérène, a servi de tribune à Seydina Issa Thiaw Laye, porte-parole des Layènes, pour aborder certaines questions liées à la tension politique qui prévaut dans le pays, à la corruption, à la crise des valeurs, entre autres…

La famille Layène est très préoccupée par la tension politique qui prévaut dans le pays, notamment avec les prochaines élections présidentielles qui se profilent à l’horizon. Et son porte-parole, Issa Laye Thiaw, l’a fait savoir, hier, en marge de la commémoration du 143ème Appel de Seydina Limamou Laye à Cambérène.

 «Ce que nous voyons, aujourd’hui, inquiète tout le monde. Chaque jour, on se réveille et on voit A la Une des journaux avec de gros titres : +’Vendredi de tous les dangers’ ! ou ‘Mercredi de tous les dangers’ !+ Cela ne présage pas quelque chose de bien. Et dès qu’on voit ça, les gens sont sur le qui-vive. Personne ne sort de chez lui. Les élèves sont retenus à la maison», fait remarquer Issa Laye Thiaw.

«Si chaque vendredi ou mercredi, les gens restent chez eux sans aller au boulot, qui va produire ? Et, si ça continue, les investisseurs vont fuir le pays. Personne ne va investir au Sénégal. Donc, cultivons la paix dans ce pays. La paix, ce n’est pas seulement les paroles ; mais ce sont les actes que l’on pose aussi. Et la paix ne doit pas venir seulement que d’une tierce personne. Nous devons tous œuvrer pour la paix dans ce pays qu’on soit politicien, membre de la société civile ou autres.

C’est ce qui est normal. Mais un pays où chaque jour on voit des titres alarmants dans les journaux, vous pensez qu’il y aura la paix dans ce pays ? Si nous voulons la stabilité dans ce pays, que ça soit en politique ou autre, il faut des préalables», poursuit le porte-parole des Layènes. Qui trouve que l’un des facteurs importants pour la paix et la stabilité au Sénégal, c’est la citoyenneté. Pour lui, les Sénégalais doivent sentir qu’ils sont chez eux.

Par ailleurs, Issa Laye Thiaw pense que si le pays garde toujours cette stabilité, c’est grâce aux communautés religieuses. «Car, dit-il, elles ont joué un rôle très important». Et avec ces tendances dans le monde, «le jour où on dévie ce chemin tracé par les guides religieux,  alerte-t-il, ce pays ira tout droit dans le mur».

 «Aujourd’hui, tous les pays ont besoin de ce potentiel que nous avons ici au Sénégal pour sécuriser leurs territoires. Donc, comment peut-on avoir tout ce que tout le monde a besoin et qu’on tente de nous influencer pour dévier notre chemin ?», s’interroge Issa Laye Thiaw.

«Tant que vous avez la poche pleine, vous avez toujours raison… » 

Sur un autre registre, le porte-parole des Layènes a bordé aussi la question liée à la corruption et aux détournements de deniers publics. «Aujourd’hui, on parle de corruption avec Transparency International. Pourtant, ce sont des personnes comme nous qui ont mis en place cet organe de contrôle avec leurs normes et baromètres.

Et dès qu’on sort un rapport, nombre de pays sont sur le qui-vive. Pourtant, si vous allez dans le Coran, Dieu bannit la corruption et les détournements de deniers publics», martèle-t-il.

Le guide religieux dénonce le fait que les gens craignent plus le rapport de Transparency International que ce qui est dit dans le Coran ou les prêches des imams dans les mosquées. Ce qu’il trouve «inadmissible». Issa Laye Thiaw précise que la Cour des comptes, l’Ofnac, comme d’autres organes de contrôle, ont été mis en place par des personnes. Donc, on ne peut pas se soucier beaucoup plus des rapports de ces organes la (Cour des Comptes) que de Dieu. «Il faut faire beaucoup attention. Les gens croient plus aux textes qu’à ce que dit le Coran. Revenons aux valeurs islamiques. Il n’y a plus de vérité dans ce pays. La seule vérité qui vaille, c’est la poche. Tant que vous avez la poche pleine, vous avez toujours raison. Nous devons refuser ça», peste Issa Laye Thiaw.

Rédacteur en Chef

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