Service de la dette laissé par Macky : Le président Diomaye hérite de 2 600 milliards

Le président Diomaye hérite de 2 600 milliards : Les nouvelles autorités héritent d’un lourd fardeau dont elles seraient passées volontiers. Dans un article intitulé : La dette, le vrai produit inflammable, l’économiste Abou Kane qui souligne que la dette est incontournable pour des investissements, s’inquiète de sa hausse cette année 2023...

«On peut s’inquiéter de la hausse de 36 % des intérêts de la dette entre 2023 et 2024. Le service de la dette (principal + intérêts) va augmenter de 44 % sur les deux ans à venir pour atteindre 2 600 milliards en 2026», écrit-il sur sa page Facebook. Et contrairement à ce que redoutent certains au sein du parti au pouvoir, l’économiste indique qu’en l’état actuel des choses, il ne pense pas que la masse salariale puisse constituer un fardeau pour le nouveau régime. 

«A mon humble avis, la masse salariale est loin d’être une bombe si l’on en juge par l’ampleur des hausses, la nature des augmentations et l’évolution parallèle de la dette qui devrait plus nous inquiéter que les salaires» soutient-il ajoutant cependant qu’entre 2022 et 2023 les dépenses de personnel ont augmenté de 23 % alors que les recettes internes n’ont évolué que de 13 %. Il est bon de rappeler qu’entre 2021 et 2022, dit-il, les recettes internes ont augmenté de 15 % et les dépenses de personnel de 5 %.

 «En 2024, on aura une hausse des recettes internes de 20 % alors que les dépenses de personnel ne vont croître que de 13 %», poursuit l’économiste qui note que plusieurs études ont montré, ces dernières années, que le salaire moyen était compris entre 100 000 et 150 000 Cfa par mois au Sénégal. Ce qui, d’après lui, est anormalement faible pour un pays où le coût de la vie est l’un des plus élevés de la sous-région.

«Je pense même qu’il faut l’augmenter en recrutant plus de jeunes qualifiés dans la fonction publique et en motivant davantage les agents déjà en poste avec comme contrepartie, des performances relatives à la modernisation de l’administration, son efficacité et sa productivité. Le vrai challenge, c’est la rationalisation des autres dépenses de fonctionnement, la gestion prudente de l’endettement, l’élargissement de l’assiette fiscale et une gestion plus rigoureuse des exonérations fiscales», affirme cet enseignant à l’Ucad. Abou Kane précise par ailleurs que ce n’est pas avec la dette que les salaires sont payés. A l’en croire, ces deux variables prennent des directions aussi divergentes que celles de Pastef et de l’Apr. Selon lui, certaines hausses de dépenses de personnel sont liées à la régularisation de sommes dues depuis plusieurs années (avancement des enseignants ou protocoles d’accord avec les syndicats de tous les secteurs).

Malgré toutes ces augmentations qualifiées d’extraordinaires, il affirme que pour l’année 2024, un agent de l’administration perçoit, en moyenne, 670 000 par mois, en brut (1 442 milliards pour 179 000 agents).

Rédacteur en Chef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Next Post

Cheikh Mahi Niasse : « le Président Bassirou Diomaye Faye et ses collaborateurs ne veulent que du bien pour notre pays »

ven Avr 12 , 2024
« le Président Bassirou Diomaye Faye et ses collaborateurs ne veulent que du bien pour notre pays » : La ville de Kaolack, à l’instar du reste du Sénégal, a célébré mercredi dernier la Korité qui marque la fin du mois béni du ramadan… A cette occasion, le khalife de Médina Baye […]

Dans la même rubrique