Pour la libération de leur camarade de Le Dantec, les syndicats de santé dans la rue…

La libération de Abdoulaye Dionne, coordonnateur du Collectif des travailleurs pour la sauvegarde des intérêts de l’hôpital Aristide Le Dantec, c’est ce que réclament les syndicats de santé qui ont marché, samedi dernier du Terminus Liberté 5 au rond-point Jet d’Eau. Arrêté et placé sous mandat par le Doyen des juges, depuis le 12 octobre dernier, pour «diffusion de fausses nouvelles, injures et outrages à commandant dans l’exercice de ses fonctions», Abdoulaye Dionne, coordonnateur du Collectif des travailleurs pour la sauvegarde des intérêts de l’hôpital Aristide Le Dantec peut compter sur le soutien de ses camarades syndicalistes.

Ces derniers, arborant des pancartes et des brassards rouges sont descendus dans la rue, samedi dernier, pour exiger la libération immédiate de leur camarade, qui selon eux, a été arrêté pour un statut Waths-App sur son téléphone.

 «Au-delà de notre collègue, on a fini par prendre l’habitude d’enfermer les gens parce qu’ils ont exprimé leur opinion.

Cela doit cesser. On ne peut pas arrêter la mer avec ses bras, le Sénégal est un pays de démocratie et les gens continueront à donner leurs avis sur ce qui s’y passe dans le pays», martèle Dr Cheikh Seck, secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et porte-parole de la Fédération des syndicats de santé.

Ce dernier trouve inadmissible, que pour des «prétextes fallacieux», on arrête et met en prison des travailleurs de la santé. Il le qualifie d’intimidation qui vise à faire taire le personnel sanitaire. «Peine perdu. Cela ne passera pas», assure-t-il.

En outre, les syndicalistes réclament le jugement de leur camarade. Ils soulignent que cette détention préventive est aussi un supplice pour leur camarade.

 «Quand on arrête quelqu’un, on le juge, le condamne ou le libère. Abdoulaye Dionne a été arrêté sur la base d’un statut sur son téléphone et a été amené en instruction comme s’il était un criminel.

Il ne peut constituer une menace pour l’Etat. Tout ceci, dans le but d’anéantir ce que les travailleurs font. Nous irons en prison parce que nous allons continuer à travailler», peste Dr Cheikh Seck. Poursuivant, il rappelle que l’hôpital Aristide Le Dantec est un patrimoine. Plus  de 500 employés sont victimes aujourd’hui, d’une décision politique des autorités. «L’Etat n’a pas le droit d’empêcher à ces travailleurs de conserver leur emploi.

Rédacteur en Chef

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