« l’audit organisationnel, technique et financier de la Biennale est une exigence» : A quelques jours de l’ouverture de la 15ème édition de la Biennale de Dakar, des voix se lèvent pour réclamer son audit. Dans une tribune, le Coordinateur du collectif des artistes indépendants du Sénégal, Amadou DIOP, tape du poing sur la table.
La confiance n’exclut pas le contrôle. En effet, selon Amadou DIOP, Coordinateur du collectif des artistes indépendants du Sénégal, la gestion catastrophique par rapport aux priorités des deux dernières éditions de la Biennale, doit pousser à un diagnostic sérieux pour remettre la Biennale sur les rails. «Dans la phase actuelle, l’audit organisationnel, technique, financier de la Biennale, est une exigence pour le plus grand rendez-vous des arts du continent», a-t-il écrit dans une tribune. Créée en 1992, la Biennale de Dakar en est à sa 15ème édition. Elle aura réussi à proposer des offres artistiques grâce à la palette diversifiée de la créativité artistique des créateurs africains surtout vivant dans le continent.
En plus d’être l’organisation professionnelle du plus grand rendez-vous panafricain des arts visuels, l’une des meilleures manifestations artistiques du monde, la Biennale de Dakar a bousculé celles de Sao Paulo, de Venise entre autres. Toutefois, depuis la Biennale de 2022 pour un budget estimatif d’un milliard, n’a pas fait l’objet d’une vraie évaluation avec les parties prenantes sinon une évaluation confidentielle. «Pour 2024, si les nouvelles autorités cautionnent le maintien de la période du 16 mai au 16 juin 2024, les dettes qui seront contractées, seront préjudiciables à l’avenir de Dak’Art», prédit Amadou DIOP.
Pour lui, la prudence exige le report et l’audit de la Biennale par les nouvelles autorités. «Des dépenses démesurées et inutiles au regard des priorités sont engagées au détriment de l’intérêt collectif», a-t-il dénoncé.
