D’après le dernier bilan de Reporters Sans Frontières publié ce vendredi 30 décembre, 1 668 journalistes ont été tués dans le monde depuis 2003, soit 80 par an en moyenne. Parmi les zones les plus dangereuses pour la profession, l’Irak et la Syrie.
C’est un lourd tribut dénoncé par Reporters Sans Frontières (RSF) ce vendredi 30 décembre. Meurtres, liquidations, guets-apens, décès en zone de combats, blessures mortelles…
De l’Irak à la Syrie en passant par la Russie et le Mexique, en terrain de guerre comme en zone de paix, près de 1 700 journalistes ont été tués entre 2003 et 2022, comme le rapporte l’ONG dans un dernier bilan. 95% sont des hommes, mais leurs consœurs ne restent pas épargnées. Depuis 2012, 52 femmes ont été tuées, notamment après avoir enquêté sur le droit des femmes.
« Derrière les chiffres, il y a les visages, la personnalité, le talent et l’engagement de celles et de ceux qui ont payé de leur vie leur collecte d’information, leur recherche de la vérité et leur passion du journalisme », rend hommage le secrétaire général de l’ONG, Christophe Deloire, dans ce bilan.
Comme l’indique RSF, dans les deux dernières décennies, 80 % des victimes se concentrent dans 15 pays. Sur la période, l’Irak et la Syrie se classent en numéro un de ce triste palmarès, deux pays lourdement marqués par la guerre, avec un total de 578 professionnels des médias tués.
On retrouve ensuite, dans l’ordre, le Mexique (125 tués), les Philippines (107), le Pakistan (93) puis l’Afghanistan (81).