Ousmane Sonko, leader de Pastef : «Je fais entièrement confiance à nos chefs religieux»

Ousmane Sonko, leader de Pastef : «Je fais entièrement confiance à nos chefs religieux. Le président de Pastef, Ousmane Sonko

Le président de Pastef, Ousmane Sonko, s’est prononcé sur les accusations qui voudraient que sa formation politique n’ait aucune considération vis-à-vis des confréries. Surtout après la sortie de Me Ngagne Demba Touré sur le projet du Pastef. Pour mettre un terme à cette polémique, Ousmane Sonko a donné des gages aux chefs religieux. Mais avant tout, le maire de Ziguinchor s’est adressé à ses militants et sympathisants, informe « L’As ».

« Il faut que les gens arrivent à nous croire. Parce que je ne dis jamais des choses auxquelles je ne crois pas», a déclaré Ousmane Sonko, qui présidait le lancement du mouvement des Doomu Daara Patriotes (Mondap), une structure supplémentaire du Pastef regroupant des religieux. Parlant de sa vision de l’Islam, le maire de Ziguinchor souligne : «Notre vision de la religion ne consiste pas à l’instrumentaliser. Ces temps-ci, il y a une polémique qui est revenue au-devant de l’actualité, disant que le parti Pastef est une formation politique contre les confréries religieuses. Dire que le Pastef est contre les confréries, revient à dire qu’il est contre l’Islam».

Puis, il n’a pas manqué de citer des passages du Coran dans sa déclaration. Des propos accueillis par des «Allahou Akbar !» dans une salle remplie de monde. Pour lever toute équivoque, il souligne que toute personne qui profère des propos mensongers sur les hommes religieux, ne fait pas partie du Pastef.

Très en verve, le maire de Ziguinchor accuse son «seul et unique adversaire» d’alimenter cette polémique. «Ce qui m’étonne dans l’affaire, ce sont les mêmes gens qui entretiennent cette polémique, qui avaient dit que les religieux sont des citoyens ordinaires.

Ils croient en cela. Car, dans leurs philosophies politiques, ils considèrent la religion comme étant l’opium du peuple. Ce n’est qu’en cherchant des voix qu’ils s’intéressent à la religion. D’ailleurs, ils sont partis en France soutenir des gens qui ont insulté le Prophète Mohamed (Psl)», indique Ousmane Sonko, avant d’ajouter : «Ils continuent dans la manipulation en pensant qu’ils peuvent tromper nos chefs religieux. Je fais entièrement confiance à nos chefs religieux. Ils écoutent tout le monde du fait de leur statut, mais personne ne peut les manipuler».

«j’ai dit au porte-parole des Layènes que Macky Sall a un projet de m’empêcher de me présenter à la Présidentielle»

Par ailleurs, l’opposant trouve que son influence dérange le système en place. «Se sentant menacé, il s’est révolté en usant de tous ses moyens afin de faire capoter le projet. Pour eux, atteindre Ousmane Sonko, c’est atteindre le projet. Le président de la République a fait trois sondages qui lui ont révélé qu’il est perdant dès le premier tour de la présidentielle.

De ce fait, il veut m’éliminer de la course à la présidentielle», dit le leader de Pastef, avant de revenir sur son déplacement à Yoff chez la communauté layène, dans le cadre de la 143e édition de l’Appel de Seydina Limamou Lahi.

«Nous étions aujourd’hui (nldr : hier) chez la communauté layène. Nous avons eu un tête-à-tête avec le porte-parole de la famille layène, Serigne Mouhamadou Lamine Lahi. Dans ses recommandations, il m’a dit que ceux qui soutiennent mon projet, doivent le faire dans la stabilité pour ne pas faire échouer le projet. Parce que, selon lui, les choses se passent dans les urnes.

Mais, je lui ai dit que le régime a un projet consistant à m’éliminer de la course à la présidentielle», rapporte l’ancien inspecteur des Impôts et des Domaines, qui a commenté le vaste mouvement intervenu dans la justice, à la faveur de la dernière réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm).

Comme à l’accoutumée, il a accusé le régime d’utiliser la justice comme son bras armé. «Ils sont au nombre de dix magistrats que tout le monde connaît. Le régime a toujours eu du succès dans ses manœuvres. Mais cette fois-ci, ça ne passera pas. On a tous constaté la nomination de magistrats couchés lors de la dernière réunion du Conseil supérieur de la magistrature, dans un dossier me concernant.

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