Combat : 15 mesures pour traquer la vie chère…….

A la fin du mois d’octobre, des mesures de correction contre les prix des denrées de première nécessité devraient être prises pour gagner la bataille contre la vie chère.

A la fin du mois d’octobre, des mesures de correction contre les prix des denrées de première nécessité devraient être prises pour gagner la bataille contre la vie chère. Au sortir hier de la concertation lancée par le président de la République avec les acteurs socio-économique, le Gouvernement a été appelé par le président de la République à approfondir et réactualiser les textes en vigueur en fonction des 15 mesures arrêtées pour soulager les populations durement éprouvées par la vie chère. S’agissant de la lancinante question des loyers, il a été demandé au Premier ministre Amadou Ba de déposer sur la table du chef de l’Etat un Plan spécial de régulation.

Ce lundi 26 septembre 2022, Macky Sall a obtenu l’adhésion de tous les acteurs socioéconomiques pour la grande mobilisation contre la vie chère. Le but est d’arriver « à consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons afin de dépendre de moins en moins des marchés extérieurs » a expliqué Macky Sall sous forme d’injonctions. La Salle des banquets du Palais de la République était le lieu de convergence, hier lundi 26 septembre 2022, de tous les acteurs socio-économiques du Sénégal. Les associations de consommateurs (26 au total), les producteurs de riz, de tomate, d’arachide, les commerçants des deux Unacois (Jappo et Yessal), le Groupement économique du Sénégal (GES), les importateurs, le patronat notamment la Cnes et le CNP, les meuniers industriels, les boulangers, les cimentiers, les acteurs portuaires, douaniers, des assurances… ils étaient venus, ils étaient tous là pour écouter le président Macky Sall.

Ce dernier entouré notamment du Premier ministre Amadou Ba mais aussi du ministre du Commerce, de la Consommation et des PME entre autres membres du Gouvernement a pris la parole en premier pour camper le décor. « Devons- nous laisser la tendance à la dépendance extérieure pour des denrées de première nécessité se pérenniser alors que la possibilité de l’inverser est à notre portée ? ». « Devons-nous continuer dans cette voie de l’importation alors que nous avons les ressources et les moyens pour développer l’expertise locale et faire du « consommer local » une réalité? ».

Ces deux questions ont été posées par le président Macky Sall au moment de clôturer son discours. Des questions qui appelaient à une introspection générale et un engagement sans faille de tous les acteurs socio-économiques de notre pays. « La séance qui nous réunit aujourd’hui a pour objectif de lancer de larges concertations sectorielles afin d’apporter des réponses structurelles et de faire face aux difficultés qui nous interpellent. La résolution de ces difficultés requiert la mobilisation de tous les acteurs. Je terminerai par un appel patriotique à l’engagement pour faire briller, comme le dit notre hymne national, un soleil sur nos espoirs ; espoirs de continuer à bâtir un pays fort et résistant à tous les vents contraires » a conclu Macky Sall.

15 mesures issues de la concertation

Pendant plus de 7 heures, plus d’une cinquantaine d’orateurs se sont succédé au micro pour apporter soit des suggestions, soit des propositions soit tout simplement pour se faire voir ! A l’issue de la rencontre, 15 propositions ont été retenues qui devraient faire l’objet d’un approfondissement, mais aussi d’une réadaptation des textes législatifs pour permettre la prise de mesures concrètes contre la vie chère. Les 15 propositions sont les suivantes : 1 -Paiement accéléré de la compensation de plus 15 milliards 518 millions de francs pour les meuniers.

2 Accélérer le paiement de la subvention pour le riz paddy de 30 frs le kg sur le prix aux producteurs et 2 frs aux transformateurs soit 3 milliards 200 millions, 3 – Arriver à suspendre les droits d’assise sur les corps gras appliqués aux industries huilières, 4- ouvrir des négociations avec les dirigeants indiens et pakistanais sur les importations de riz brisé en réciprocité le Sénégal exporte de l’acide phosphorique.

5- Renforcer le contrôle et les moyens matériels, logistiques et humains des services du ministère du Commerce pour application correcte de la réglementation économique, 6-Maitriser les droits et frais de passages portuaires qui impactent sur les coûts intérieurs. 7-Décongestionner davantage le port autonome de Dakar. 8- Création d’un numéro vert opérationnel pour information des usagers entre le ministère du Commerce et la Sonatel. 9 – Création d’un système d’information, d’alerte et de suivi des prix. 10- Arriver à un système durable de contrôle des prix.

11-Organiser des concertations périodiques avec les importateurs, les commerçants, les grossistes, les détaillants les associations de consommateurs, les producteurs. 12- Arriver à une réorganisation du système de distribution, de maîtrise des flux et de l’information commerciale. 13- Relancer la production agricole et impliquer le secteur privé dans la production agricole pour une souveraineté alimentaire. 14-Définir un cadre de gestion des filières stratégiques (riz, pomme de terre, oignons, tomate), 15 Promouvoir le consommer local ».

Un Plan spécial de régulation des loyers

La question de la cherté du loyer a été aussi abordée lors des concertations d’hier. La décision prise par le chef de l’Etat a été d’inviter le Gouvernement, en rapport avec les associations de consommateurs et les professionnels de l’immobilier, de lui proposer d’ici le 04 octobre un Plan spécial de régulation des loyers. Le contrôle de prix à titre préventif fixé pour chaque zone a été préconisé par le président de la République. Macky Sall a averti toutefois que les prix du loyer ne peuvent pas être homogènes parce qu’un bien immobilier donné en location à Guédiawaye ne saurait coûter le même prix  à Mermoz.

Entamer un tournant décisif dans la lutte contre la vie chère

A l’entame de ses propos, le chef de l’Etat a mis l’accent sur les efforts réalisés par le Gouvernement pour faire face à l’inflation durant ces trois ans marqués par la pandémie de Covid-19 et le bouleversement des échanges mondiaux lié au conflit russoukrainien. « Dans un contexte international marqué par une flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité due à des facteurs exogènes, il m’est apparu nécessaire d’entamer un tournant décisif dans les modalités de lutte contre la vie chère et notamment le renforcement du pouvoir d’achat des ménages » a souligné le président de la République.

La rencontre de ce lundi a été » l’occasion pour lui d’informer les acteurs socio-économique que la prévention des crises et le souci de faire face à la situation inflationniste récurrente sur les marchés internationaux ont poussé le Gouvernement à aller vers la révision et à l’adaptation des textes régissant le commerce.

L’ajout, lors du dernier remaniement ministériel, de l’enjeu « Consommation » dans l’intitulé du ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises s’inscrit dans une logique de prise en charge de ces questions nouvelles. Il s’y ajoute qu’aujourd’hui beaucoup de produits de consommation courante notamment le riz, l’huile, le sucre, la farine de blé et le ciment sont dans la liste des produits soumis au régime de l’homologation ou à celui de la fixation d’office.

L’adoption de ce régime a permis,
dans les limites de la réglementation, de fixer les prix de ces produits et de les surveiller à tous les stades de commerce en tenant compte d’une part des intérêts des consommateurs et d’autre part de ceux des industriels et importateurs. Toutefois, selon le chef de l’Etat face à une crise persistante, ces mesures n’ont pas suffi à endiguer la dynamique inflationniste…

Rédacteur en Chef

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Next Post

Allemagne: une famille Guinéenne meurt dans un accident de circulation.

mar Sep 27 , 2022
Un jeune couple originaire de Guinée Conakry et leur 2 enfants (2 ans et 6 mois) ont perdu la vie sur la B51 près de Bohmte, après une collision frontale avec un camion de 40 tonnes. Selon la police, le conducteur de 25 ans est entré dans la voie venant […]

Dans la même rubrique