Candidat à la présidentielle, le leader de Gueum Sa Bop dénonce le prix plancher du kg d’arachide à 280 francs pour la campagne de commercialisation. En tournée dans le centre et l’est du pays, Bougane Guèye a manifesté son soutien «indéfectible» aux producteurs. Le Ndoucoumane a désormais trouvé son avocat, en la personne de Bougane Guèye, applaudi à son arrivée à Kaffrine.
Devant des militants venus de toute la zone rurale, Bougane Guèye a manifesté son soutien «indéfectible» aux producteurs….
Ces derniers attendent la mise en place tardive des fonds pour la campagne de commercialisation arachidière et son corollaire de conséquences notamment le bradage des récoltes dans les marchés hebdomadaires. Vendredi dernier, le Premier ministre et la commission nationale inter professionnelle de l’arachide ont fixé le prix plancher du kg d’arachide à 280 francs pour la campagne de commercialisation d’arachide, dont le démarrage est prévu le 30 novembre prochain.
«5 maigres francs d’augmentation sur le prix au producteur, c’est insignifiant et irrespectueux à l’égard de producteurs qui ont tout donné à ce pays», dénonce Bougane qui se considère comme le candidat le plus social.
«Quand l’irrespect épouse le retard, alors s’installe la chienlit chez le producteur», se désole le fondateur de Gueum Sa Bop, en tournée dans le Sénégal oriental, le Ndoucoumane et le Saloum. Aussi pour Bougane, autant le retard relevé dans la campagne de commercialisation ne se justifie pas, autant la non réalisation des routes Maabo-Birkelane et surtout Koungheul- Darou Miname (ville du khalife général des mourides) ne se justifie pas.
Selon lui, voir l’Etat ne pas assister Cheikh Moustapha Ndiaye, du nom de ce producteur ayant vu ses 59 hectares partir en fumée pour un coût d’environ 60 millions, relève d’un «manque de compassion répréhensible».
Bougane, persuadé de remplacer Macky Sall
Élu président, celui qui se voit déjà comme le successeur attendu de Macky Sall, envisage la création d’unités industrielles pour développer la chaîne de valeurs de la production arachidière, assurer l’emploi des jeunes et l’augmentation du pouvoir d’achat des populations du Ndoucoumane.
Par ailleurs, promettant d’ériger un bassin de rétention en amont de la ville pour endiguer les inondations récurrentes à Kaffrine, il déplore «le manque criard» d’eau potable dans la région tout en demandant «où sont passés les 20 milliards destinés à l’assainissement à Koungheul selon l’ancien Dg de l’Onas, Gagny Sakho».
Cette tournée est la première de son septième tour du Sénégal. Il affirme avoir visité 554 communes, plus de 12 000 villages et hameaux et l’ensemble des régions au volant de sa voiture. Ce qui fait qu’il connaît parfaitement, les réalités du Sénégal des profondeurs.
«Jamais, je ne prendrai un salaire, accepterai d’utiliser des fonds politiques pour servir le Sénégal qui m’a tout donné. Le moment est venu de revoir ce sénégalais heureux, fier et bien dans sa peau», assure Bougane. Persuadé de son destin présidentiel, Bougane écoute son public, prend note, répond avec sincérité mais fermeté, s’engage et ne promet pas.
Il soutient que le travail est son sacerdoce dans la vie professionnelle et reste pour lui le seul viatique pour sortir le pays de son sous-développement.
