Ceux qui pensaient que Sonko et Cie avaient abandonné le terrain de la confrontation avec le régime doivent revoir leur copie. En visite, hier, à Bignona et Ziguinchor pour présenter leurs condoléances et visiter les blessés de la manifestation du 17 juin, les leaders de Yewwi Askan Wi ont corsé la lutte.
Ceux qui pensaient que Sonko et Cie avaient abandonné le terrain de la confrontation avec le régime doivent revoir leur copie. En visite, hier, à Bignona et Ziguinchor pour présenter leurs condoléances et visiter les blessés de la manifestation du 17 juin, les leaders de Yewwi Askan Wi ont corsé la lutte. En plus d’avoir annoncé la saisine de juridictions nationales et internationales contre l’Etat du Sénégal et le procureur de la République. Pour passer à l’offensive, Yaw a annoncé une série de plaintes.
«Une plainte sera déposée contre le procureur de la République. Une autre sera également déposée contre l’Etat du Sénégal. Des députés qui étaient en cession bénéficiant d’une immunité parlementaire ont été kidnappés, traduits en justice comme de vulgaires malfrats. Nous n’allons pas en rester là, nous allons traduire l’État du Sénégal devant la justice. Nous sommes en train d’étudier la possibilité de saisir le groupe de travail des Nations unies contre la détention arbitraire», annonce Cheikh Tidiane Youm.
Cheikh Tidiane Youm et Cie ont également manifesté leur détermination à poursuivre le combat jusqu’en 2024. «Ceux qui pensaient que le combat est terminé, qu’ils sachent que la bataille ne fait que commencer. Soyez endurant parce que celui qu’on a en face, il veut massacrer tout le monde pour qu’on n’aille pas au bout.
Mais c’est peine perdue, parce que nous sommes déterminés, engagés et tenaces. Ce combat sera mené jusqu’en 2024», menace Cheikh Tidiane Youm, qui ajoute : «Le travail, nous le ferons aussi pour avoir la majorité à l’Assemblée nationale pour lui imposer la cohabitation. Ce qui signifie qu’il partira avant 2024».
Revenant sur leur visite dans le sud du pays, il signale : «Notre visite dans cette verte Casamance, nous a permis de mesurer la profondeur de l’injustice que les populations de la Casamance vivent. Ce n’est pas que l’affaire des Casamançais, c’est l’affaire de tous les Sénégalais de tous bords sans distinction de race, d’ethnies ou de religion. Il ne faut pas qu’on accepte d’être divisé. Il faut que le président sache que la récréation est terminée et que le combat ne fait que commencer. Nous allons déployer une stratégie de lutte pour le faire partir».
«Nous avons un gouvernement cynique»
L’émotion a prévalu lors de la conférence de presse des leaders de Yaw après leur visite des familles des deux manifestants tués le 17 juin dernier. C’est pour cela que le leader de Taxawu Sénégal a déploré «l’attitude désinvolte» de l’Etat par rapport aux familles des victimes et surtout par rapport à la famille de Idrissa Goudiaby qui ne parvient pas encore à disposer du corps de son fils. «Nous n’avons jamais eu un gouvernement aussi cynique que celui de Macky Sall.
Nous ne ménagerons aucun effort pour que ce problème soit réglé, appeler ce régime à respecter la vie humaine. Des familles meurtries qui ne peuvent même pas recevoir les corps de leurs enfants. On a été reçu par des familles outrées, blessées, meurtries, atteintes dans leur chair», expose Moussa Tine.
Magib GAYE
