Tantôt il s’en prend à son père putatif, tantôt il exalte sa vision nationale et panafricaine. Idrissa Seck entretient une relation complexe avec son ex mentor Abdoulaye Wade.

Entretient une relation complexe avec son ex mentor Abdoulaye Wade, Le president du parti rewmi Idrissa Seck semble avoir une position ambivalente envers son père putatif Abdoulaye Wade.

Idrissa Seck semble avoir une position ambivalente envers son père putatif Abdoulaye Wade. Il y a une quinzaine de jours, lors d’une conférence de presse, il s’en prenait durement à ce dernier. Or, samedi dernier, à Alger, Idrissa Seck faisait de l’éloge de son père putatif, en magnifiant son rôle dans les luttes de libération à travers le continent. En effet, Idrissa Seck, qui s’exprimait, à Alger, sur invitation du parti Harakat El Binaa Il Watani, Mouvement pour la Construction de la Nation Algérienne, donne l’exemple du Fln algérien dont les dirigeants furent défendus par le pape du Sopi. 

«(…) C’est tout naturellement que les peuples africains avaient manifesté leur solidarité et leur soutien à l’implantation du mouvement nationaliste algérien en France métropolitaine. Il faut en tenir compte et l’énergie dépensée à combattre pour des causes doit être accompagnée par la volonté de construire une alliance nouvelle. C’est le cas de Abdoulaye Wade, ami de mon cousin germain Alioune Badara Niang, avec qui il a co-fondé le Pds, et résident du Sénégal de 2000 à 2012, qui m’a initié à la politique quand je n’avais que 15 ans et dont je suis devenu l’adjoint au Pds, ministre d’Etat, Directeur de cabinet et Premier ministre», affirme Idrissa Seck.

Le fils putatif rappelle que son père a fait une partie de ses études à Besançon. Il y a fondé la branche locale de la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (Feanf). En 1957, toujours selon lui, il est avocat stagiaire au Barreau de Besançon. Au printemps 1957, plusieurs procès se tiennent contre les militants nationalistes algériens pour «atteinte à l’intégrité du territoire français». Précisément, en juin 1957, 27 prévenus du Fln résidant dans la région de Besançon comparaissent au tribunal correctionnel. Ils avaient comme avocats Me Abdoulaye Wade, «le seul avocat africain» qui s’était engagé aux côtés du Fln, en plus de l’avocat français Me Faivre d’Arcier.

«On connaît aussi le rôle du Parti démocratique sénégalais (Pds), créé par Abdoulaye Wade, qui a été le premier parti d’Afrique noire à assumer son soutien à la lutte du Polisario», indique encore l’ex numéro 2 du Pds. Par ailleurs, le chef du parti Rewmi, candidat à la présidentielle de février 2024, affirme que l’Algérie, en véritable trait-d’union, a toujours été le porte-flambeau de la solidarité afro-arabe, devenue aujourd’hui un puissant levier de la diversification nécessaire des partenariats et de la souveraineté constructive.

Idrissa Seck rappelle en effet qu’en plein cycle de sécheresse des années 70 au Sahel, et alors que les partenaires européens classiques étaient rudement frappés par le choc pétrolier, sous l’impulsion de l’Algérie, les pays arabes avaient décidé, au cours du sixième Sommet des chefs d’Etat arabes, tenu à Alger, du 26 au 28 Novembre 1973, d’apporter une aide à l’Afrique subsaharienne et de jeter les bases institutionnelles de la coopération financière arabo-africaine.

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