ONU : Antonio Guterres condamne des «violations» à Gaza et provoque la colère d’Israël…

Antonio Guterres homme d’État portugais membre du Parti socialiste. Il est secrétaire général des Nations unies depuis le 1ᵉʳ janvier 2017, lors que le plus grand nombre de victimes a été dénombré depuis le début des attaques du 7 octobre côté palestinien…

Alors que le plus grand nombre de victimes a été dénombré depuis le début des attaques du 7 octobre côté palestinien, selon le Hamas, plusieurs chefs de la diplomatie se retrouvaient mardi 24 octobre à l’ONU. Le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé un « cessez-le-feu humanitaire », et il a dénoncé les « violations du droit humanitaire » à Gaza, ce qui a provoqué la colère d’Israël. Réuni mardi, le Conseil de sécurité a réclamé la libération des otages détenus par le Hamas et l’accès à l’aide pour les civils palestiniens. Antonio Guterres a eu beau affirmer que les griefs des Palestiniens ne justifiaient en rien les attaques épouvantables du Hamas, et que ces attaques ne pouvaient non plus justifier la punition collective infligée aux Palestiniens, les représentants d’Israël n’ont entendu que la deuxième partie du discours du patron de l’ONU.

Le chef de la diplomatie a annulé son entretien privé avec lui, en signe de protestation, et l’ambassadeur israélien Gilad Erdan a réclamé sa démission, certainement une première dans l’histoire des Nations Unies : « Je pense que le secrétaire général doit démissionner. On lui a demandé de s’excuser : comment le secrétaire général peut-il justifier de quelque manière que ce soit les terribles atrocités commises contre des civils innocents ? »

Le groupe des pays arabes plaident pour une solution politique au conflit

Si les 15 membres du Conseil de sécurité sont tous d’accord sur la nécessité d’une désescalade, ils ne savent pas s’exprimer d’une seule voix, rapporte notre correspondante à New York, Carrie Nooten. Les 22 pays du groupe arabe ont plaidé pour un retour à une solution politique.

« Nous devons être indignés de notre échec en tant que communauté internationale, car nous n’avons pas réussi à résoudre un conflit dont nous savions tous qu’il allait s’aggraver, estime le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi. Nous devrions être indignés d’avoir laissé tomber les Palestiniens, nous devrions être indignés d’avoir laissé tomber les Israéliens, en ne leur donnant pas la paix qu’ils méritent. »

Ayman Safadi a aussi demandé au Conseil de prendre une position claire pour « rassurer les deux milliards d’Arabes et de musulmans » et leur garantir que le droit international, et donc la fin de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens, sera appliqué.

Des droits et un accès humanitaire bafoués

Depuis le 7 octobre, l’État hébreu poursuit son offensive pour « anéantir le Hamas ». Lors de sa visite en Israël et dans les Territoires palestiniens, le président français Emmanuel Macron a affirmé que la lutte contre le Hamas « devait être sans merci, mais pas sans règles […] Les démocraties respectent le droit de la guerre et assurent l’accès humanitaire ». Mais sur le terrain, ces droits sont complètement bafoués par l’armée israélienne, explique notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa.

Bombarder, assiéger et affamer toute une population, est une violation flagrante du droit international. Pour l’armée israélienne, c’est le Hamas qui en porte seul la responsabilité. « Soit ! », dit Tamer qui se trouve dans le nord de l’enclave, « cela ne change rien à notre situation ». « Honnêtement, je ne sais pas quoi ajouter ? La situation dans le nord de Gaza est catastrophique. Mes journées sont rythmées par les bombardements, et par la recherche d’eau et de nourriture. »

« Une goutte d’eau dans l’océan des besoins »

Après d’intenses efforts diplomatiques, les États-Unis ont obtenu le feu vert d’Israël pour l’acheminement de l’aide à Gaza. « Une goutte d’eau dans l’océan des besoins », affirment les humanitaires. Coupés du monde dans le nord de l’enclave, Tamer et sa famille se débrouillent seuls, pour tout : « Nous creusons à mains nues pour sortir les gens des décombres. Lorsque la maison de nos voisins a été bombardée, les secours ont mis plus d’une heure à arriver. Mais il était trop tard, on n’a sorti que des cadavres.

À ce stade, on se dit : « qu’Israël lance ou non une incursion terrestre à Gaza, ça ne changera rien pour nous. On est déjà morts ».

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