Réussite et satisfaction totale selon les opérateurs économiques maliens….

De janvier à juin, le Mali a vécu sous embargo imposé par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest empêchant les échanges commerciaux entre Bamako et Dakar de se faire. Une fois la levée actée, les opérateurs économiques maliens ont séjourné à Dakar pour une semaine afin de discuter des mesures à prendre pour l’après embargo. Les membres de la délégation ont montré leur satisfaction totale durant leur séjour qui a été une réussite totale selon eux.

Pour une visite qui était prévue pour trois jours, la délégation malienne a finalement passé une semaine à Dakar pour parler avec les autorités sénégalaises, notamment portuaires, de l’après embargo suite à la levée des sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce dimanche, lors d’une conférence de presse, les membres de la délégation avec à leur tête le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, Youssouf Bathily, ils ont partagé avec les journalistes les
différentes activités auxquelles ils ont pris part.

« Notre mission a été une grande réussite et une totale satisfaction. Nous tenons à remercier le président de la République Macky Sall qui a beaucoup œuvré pour la levée des sanctions, mais aussi le Port Autonome de Dakar qui est notre premier partenaire financier avec 70% des échanges commerciaux, même si le Sénégal est le premier partenaire économique du Mali », a dit Bathily lors de la conférence de presse qui a marqué la fin de la mission malienne au Sénégal.

L’opérateur économique n’a pas manqué de saluer les efforts faits par le Port Autonome de Dakar au moment de l’embargo. Selon Bathily, le PAD, à travers son Directeur général Ababacar Sédikh Bèye, a pris la décision d’annuler toutes les charges liées au paiement durant tout le temps qu’a duré la période des sanctions économiques et financières. Il a signalé que le PAD a aussi fait le point sur les sommes déjà payées par les Maliens qui seront remboursées. Pour le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, il faut aux opérateurs économiques de mettre en place des mécanismes pour parer à ces types de situation dans l’avenir.

‘’Il nous faut travailler dur pour que des sanctions comme celles prises contre le Mali ne puissent plus être prises quel que soit l’acte posé par un Etat membre de l’UEMOA ou de la CEDEAO. En sanctionnant le Mali, c’est l’ensemble des pays de la sous-région qui est sanctionné’’, a-t-il dit. Selon lui, ce sont les échanges commerciaux qui sont affectés et que les pays appartenant à ces deux institutions régionales sont complémentaires. Il souligne que les pertes financières ont été ressenties dans tous les sens, citant le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Togo avec qui le Mali travaille dans le cadre des échanges commerciaux passant par les ports.

L’embargo a été très compliqué pour les Maliens, personne ne s’attendait à une telle décision

Cependant, pour parer à des sanctions de ce genre, il reconnaît qu’il leur est difficile juridiquement de se battre contre les dirigeants et leur faire revenir sur leurs décisions. ‘’Il est très difficile pour nous les acteurs de mettre un instrument juridique qui nous mettra à l’abri des situations comme celle que nous venons de vivre. Cependant, des choses sont envisagées et la réflexion est déjà entamée pour voir ce qu’il faut mettre en place pour parer à de pareilles situations’’, a fait savoir le président des Chambres de commerce et d’industrie du Mali. De son côté, le président du Conseil malien des chargeurs, Souleymane Baba Traoré, a indiqué que l’embargo n’a jamais été une solution.

‘’Dans de pareilles crises, le premier élément reste le dialogue, c’est pour cette raison que nous avons mis cet aspect au-devant de tout. Quelle que soit la nature du problème, si nous parvenons à mettre le dialogue au-dessus, la situation peut être décantée’’, a lancé Traoré. Il a estimé que c’est grâce au dialogue que les Maliens n’ont pas beaucoup senti le coup de l’embargo. Pour le directeur des Entrepôts Maliens au Sénégal (EMASE), Souleymane Soumanou, la décision a surpris tout le monde. Personne ne s’attendait à voir la CEDEAO prendre une telle décision. Il y a eu des impacts partout, parce que tous les ports par lesquels nous passions étaient concernés. C’est le cas au Togo, en Côte d’Ivoire, au Bénin ou encore au Nigeria en plus du Sénégal, a soutenu Soumanou.

Il a souligné que les Maliens ont été confrontés à des difficultés qui ont compliqué les échanges commerciaux entre les pays de la sous-région. Cependant, il estime que le Sénégal a géré cet embargo avec intelligence, car même avec l’embargo, des bateaux continuaient à accoster au Port de Dakar en attendant qu’une solution soit trouvée. Pour lui, il était difficile de dérouter les bateaux qui avaient déjà pris le chemin vers des destinations données. Il a rappelé que le Mali, avant l’embargo, avait la possibilité de passer par neuf corridors. Et durant cette période, seules la Guinée et la Mauritanie avaient ouvert leurs ports au Mali.

Rédacteur en Chef

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