Le retard du paiement des pensions de retraite fait grincer des dents. A Pikine, des retraités ont perturbé le trafic routier pour exprimer leur colère. Ils sont frustrés du retard accusé dans le paiement de leurs pensions. Et ils l’ont montré, hier à Pikine, en bloquant la circulation...
C’est tout simplement la colère. «Nous sommes sortis pour bloquer la route. Mais le commissaire est intervenu pour nous dissuader. Par la suite, le directeur général de La Poste nous a appelé pour nous demander c’est quoi notre problème», lance El Hadji Cheikh Massiré Doucouré, un retraité.
Et un autre retraité, Momar Darou Fall expose le problème : «Aujourd’hui, nous sommes le 16 février. Et nous n’avons pas encore perçu nos pensions. C’est ça qui nous a poussés à bloquer la route. Le commandant de la Police de Pikine et le commissaire nous ont dissuadés. Nous leur avons expliqué nos problèmes et ils ont promis de rendre compte aux autorités administratives».
Cheikh Massiré Doucouré explique plus en profondeur : «On nous a posé quelque chose de difficile. C’est l’Ipres qui a exigé notre présence physique, à savoir qui est mort ou qui est vivant. Cela nous a causé beaucoup de difficultés. Parce que du matin au soir, c’est difficile de rester sur place. Pire encore, pour percevoir la pension, on te dit que celle-ci n’est pas disponible».
Momar Darou Fall de renchérir : «Nous avons des factures d’eau et d’électricité à payer et d’autres charges à gérer. Nous avons des charges familiales».
Ces personnes du troisième âge menacent de durcir le ton contre les autorités étatiques si ces dernières ne réagissent pas. «Que Macky sache que les personnes du troisième âge souffrent dans ce pays. On reste jusqu’au 16 du mois sans percevoir nos pensions dérisoires. Nous, les personnes du troisième âge, nous sommes fatiguées des agissements de l’Ipres.
On n’en peut plus. Si rien n’est fait, on va descendre dans les rues», avertit Adja Khady Soumaré. Et Momar Darou Fall de poursuivre : «La rétention des pensions est inacceptable.
