Politique : Mimi TOURE : « Il faut qu’on fasse de l’agitation et de la propagande »

C’est le nouveau plan de guerre de Mimi Touré, tête de liste majoritaire de la coalition Benno Book Yaakaar aux prochaines législatives. Pour ce faire, elle engage le camp présidentiel dans une communication offensive.

C’est le nouveau plan de guerre de Mimi Touré, tête de liste majoritaire de la coalition Benno Book Yaakaar aux prochaines législatives. Pour ce faire, elle engage le camp présidentiel dans une communication offensive. « Il faut déconstruire ce mythe selon lequel la jeunesse n’est pas avec le régime. Ce discours n’est pas corroboré par des évidences statistiques. Lors des élections législatives, sur les 557 collectivités, les 480 ont été gagnées par la majorité présidentielle.

Cela veut dire que la majorité écrasante des jeunes sont avec nous», dit-elle, ce week-end, en marge de la conférence publique de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) regroupant tous les partis de gauche.

Pour ce faire, poursuit l’ancien Premier ministre, il faut un rapport de «corps à corps» avec cette jeunesse du point de vue de la sensibilisation. Ils font, estime Mimi Touré, l’objet de manipulation, un système des forces contraires. «On ne transforme pas ce qui est une réalité. Personne ne sait le faire mieux que les forces de gauche.

Il faut qu’on fasse de l’agitation et de la propagande. Parce que nos adversaires font, à peu près, la même chose, mais pour de mauvaises raisons. Les bonnes raisons, c’est la stabilité de notre pays, la paix, la consolidation des acquis démocratiques», laisse entendre Aminata Touré. 

Selon elle, on dit qu’il y a cinq millions 500 mille comptes Facebook alors que le nombre d’électeurs est à sept millions. «Il nous faut impérativement passer par ce canal pour véhiculer notre message. Tout le monde n’est pas confortable sur Facebook, mais il faut qu’on s’adapte. Je ne peux pas le nommer (Ousmane Sonko, ndlr), mais il a utilisé les outils modernes pour arriver à ces résultats. Soyons beaucoup plus dans la communication offensive. Mettons beaucoup d’énergie à déconstruire le discours. Il nous faut rassembler toutes les forces progressistes, parce que c’est de cela qu’il s’agit », recommande-t-elle.

Pour décortiquer les «Enjeux des élections législatives du 31 juillet 2022», thème de la rencontre, Samba Sy, ministre du Travail, brandit les réalisations du pouvoir. Pour lui, c’est le moment pour les électeurs, au regard de tous les chantiers en cours, de choisir pour la continuité ou pour la rupture. Selon lui, voter pour la cohabitation est synonyme de bloquer tous les projets de développements du Sénégal. «C’est une menace sur notre vivre-ensemble.

Tous les choix comptent. Voter, c’est agir en responsable. Beaucoup de votants sont jeunes. Ils ne sont pas instruits du parcours de notre pays. Ils manquent de profondeur historique. Ce sont des jeunes capturés par des discours qui transparaissent vrais alors qu’ils ne le  sont pas. X est la solution. Il faut barrer le chemin à Y car il cherche ceci », pose-t-il comme équation. Cette conférence a enregistré la présence de tous les représentants des partis de gauche du Sénégal.

Rédacteur en Chef

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