Selon le Directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Dr Ababacar Mbaye qui a fait face à la presse, ce vendredi 19 août 2022, la complexité de l’assainissement au Sénégal relève de quelques contraintes majeures qui ne facilitent pas l’évacuation des eaux usées et pluviales. Parmi celles-ci, Dr Mbaye a cité « l’obstruction des canaux par les ordures ménagères, gravats, plastiques, carcasses d’animaux et le non désensablement des voiries », « les branchements clandestins dans les réseaux d’eaux usées », « l’engorgement des réseaux d’eaux usées par les eaux de pluie », « le problème d’accès des réseaux dans certaines zones retardant les interventions » et « l’urbanisation non contrôlée assimilé à l’aménagement de zones d’habitations dans des bas -fonds et obstruction des voies d’eaux ».
Parmi les contraintes rencontrées, le Directeur général de l’ONAS a aussi cité « le dépassement de capacités des réseaux dans certaines zones à urbanisation galopante », les « « casses et affaissement de conduites d’eaux usées et d’eaux pluviales », le « sabotage manifeste du réseau » avec le bouchage et tamponnement du réseau et impacts négatifs de certains projets immobiliers ».
En conséquence, Dr Ababacar Mbaye a soutenu que les déclarations de bouchons par les usagers passent de 9000 pendant la saison sèche à 15000 pendant la saison des pluies. Ainsi, pour lutter contre cela, l’ONAS a acquis du matériel de curage et d’aspiration des boues de vidange, des véhicules de dépannage et d’entretien et du matériel de gestion des eaux pluviales dont des motopompes à haut débit.
Toutefois, l’ONAS invite tous les acteurs notamment les collectivités territoriales à s’investir dans la sensibilisation, le désensablement des voiries, la gestion des ordures ménagères.