LEGISLATIVE : Benno mise sur le bilan « élogieux » de Macky

S’adosser au bilan du président Macky Sall pour obtenir les faveurs des électeurs au soir du 31 juillet prochain.

S’adosser au bilan du président Macky Sall pour obtenir les faveurs des électeurs au soir du 31 juillet prochain. C’est l’exercice auquel s’est adonnée hier la coalition Benno Bokk Yakaar. A la baguette, il y avait le ministre de l’Economie, de la Coopération et du Plan, Amadou Hott, qui a présenté sous tous les angles le tableau du bilan des réalisations du président de la République dans tous les domaines de sa prise de pouvoir en 2012 jusqu’en 2022. Macky Sall qui a transformé le Sénégal de bout en bout par des réalisations majeures. Dans un document présenté à la presse au siège de BBY, Amadou Hott a souligné que Macky Sall présente un bilan en termes de réalisations et d’infrastructures qui doit pousser les Sénégalais à lui donner la majorité à l’Assemblée nationale le 31 juillet prochain.

Benno Bokk Yakkar est dans la grande offensive. Si sa tête de liste nationale continue de parcourir les moindres coins et recoins du pays pour porter « la bonne parole » de sa coalition, à Dakar une autre offensive de charme a été déployée hier par le ministre de l’Economie, de la Coopération et du Plan. Amadou Hott, à travers une conférence de presse animée hier au siège de l’Alliance pour la République (APR) à Mermoz, a déroulé les réalisations du Gouvernement à travers un document intitulé « Les réalisations du Président Macky Sall sur le plan économique et social et les perspectives ». « Depuis l’avènement à la Magistrature Suprême du Président de la République, son Excellence Macky SALL, les chiffres de ses réalisations se sont traduits par une succession de records budgétaires battus, de performances en matière de croissance économique et de renforcement du cadre macroéconomique, le tout avec une politique d’inclusion sociale soutenue.

Pour la première fois depuis 1980, le pays enregistre une moyenne de croissance économique de 6,6 % sur la période 2014-2018 contre 3 % sur la période antérieure 2009-2013. Les chiffres ci-dessous sont éloquents à ce sujet : 2009 : 2,1% ; 2010 : 3,6 % ; 2011 : 1,5 % ; 2012 : 5,1 % et 2013 : 2,8 %. Sur le quinquennat 2014-2018, le taux de croissance a continuellement dépassé les 6 % : 2014 : 6,6 % ;
2015 : 6,4 % ; 2016 : 6,2 % ; 2017 : 7,2 % ; et 2018 : 6,8 % » a souligné Amadou Hott à travers un
power point projeté en public. A l’en croire, au moment de l’accession du président de la République, Son Excellence, Macky SALL, au pouvoir en 2012, « la situation socio-économique du pays était extrêmement difficile avec un déficit infrastructurel important, des problèmes d’accès à l’eau et à l’électricité, particulièrement en milieu rural (un taux d’électrification rurale de 27 %), une croissance faible (un taux de croissance moyen de 2,8 % sur la période 2010-2013), une couverture maladie insuffisante.

En termes de réponses face à cette situation, le Président de la République, Son Excellence, Macky SALL, a mis en place en 2014 le Plan Sénégal Emergent (PSE) articulé autour de trois axes à savoir : (i) la transformation structurelle de l’économie et croissance, (ii) le Capital humain, la protection sociale et le développement durable, et (iii) la Gouvernance, les Institutions, la Paix et la Sécurité.

Divers instruments ont également été mis en place, notamment le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), le Programme de Modernisation des Villes (PROMO- VILLES), le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA), la Couverture Maladie Universelle (CMU), le Programme National de Bourses de Sécurité Familiale (PNBSF), le FONGIP, la BNDE et la DER et le FONSIS pour accélérer la mise en œuvre des politiques économiques et sociales ». Poursuivant son exposé, l’ancien vice-président de la BAD (banque africaine de développement) ajouter que « le PSE a été opérationnalisé à travers des Plans d’Actions Prioritaires (PAP) quinquennaux. Le premier Plan d’actions prioritaires (PAP I) a été lancé en 2014 avec des réalisations importantes. Le deuxième Plan d’Actions Prioritaires (PAP II) a été lancé en 2019 en capitalisant sur les acquis du PAP I pour maintenir le cap sur l’émergence ».

85.000 emplois créés dans le programme Xeyu Ndaw ñi !

Face au choc de la pandémie de Covid-19, le Gouvernement a, rappelle le ministre de l’Economie, apporté comme réponse le Programme de Résilience économique et sociale (PRES) d’un montant global de 1 000 milliards FCFA, soit 7 % du PIB qui en fait le deuxième programme le plus important en Afrique. Ce programme était destiné à soutenir les populations et les entreprises pendant cette crise sans précédent. Par la suite, le Gouvernement a procédé à l’ajustement du PAP II pour mettre en place le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A) afin de relancer l’économie nationale grâce à un portefeuille de projets de 14 712 milliards FCFA, un package de réformes clés et une panoplie de mécanismes de financement innovants pour accompagner la mise en œuvre.

Et c’est avec fierté qu’Amadou Hott indique que les résultats ont été au rendez-vous dès 2021 avec un rétablissement de la trajectoire de croissance avant covid-19. Ce n’est pas tout puisque, « les conséquences de la pandémie continuant à se ressentir au courant de l’année 2021 sur les opportunités économiques et l’emploi pour les jeunes, le Gouvernement a mis en place en mars 2021 le Programme d’Urgence pour l’Emploi et l’Insertion socio-économique des Jeunes dénommé XEYU NDAW NI, d’un coût global de 450 milliards FCFA sur trois ans afin de renforcer la formation des jeunes et de créer 85 000 emplois, dont 65 000 recrutements spéciaux dans les projets publics ».

Des réalisations importantes du PSE et des différents programmes

Le Premier Plan d’Actions Prioritaires (PAPI), mis en œuvre sur la période 2014-2018, et le PAP II devenu en 2020 le PAP2A ont donné des résultats importants selon le ministre de l’Economie. Selon Amadou Hott, sur la période 2014-2018, un taux de croissance moyen de 6,6 % a été réalisé par le Sénégal, le déficit budgétaire a été mieux maîtrisé, le tout sur la base d’un taux d’inflation faible (en moyenne 0,5% sur la période 2014-2019), d’une augmentation de 328,9 milliards des exportations et d’un accroissement de la richesse collective passant de 9 169 milliards FCFA en 2013 à 12 645 milliards FCFA en 2019. Sans compter, last but not least, pas moins de 500 000 emplois créés sur la période 2014-2019. Hélas, en 2020, cette trajectoire a été rudement secouée par la pandémie de covid-19.

Cependant, grâce à l’exécution satisfaisante du PRES, l’économie sénégalaise a été assez résiliente pour éviter la récession en réalisant même un taux de croissance de 1,3 %. Grâce au PAP2A, notre pays a pu, au-delà d’une reprise, rétablir sa trajectoire de croissance d’avant covid-19 avec un taux de croissance estimé à 6,1%. Une croissance qui a créé des emplois pour les jeunes. En effet, sur la période 2014-2019, pas moins de 500 000 emplois ont été créés grâce aux efforts de l’Etat et du secteur privé. Plus de 452 milliards FCFA d’investissements ont été réalisés par l’Etat entre 2013 et 2020 dans l’entrepreneuriat et la formation des jeunes à travers les instruments créés à cet effet (DER, 3FPT, FONGIP, etc.).

Selon Hott, face à la Covid-19, XËYU NDAW ÑI aurait été une réponse pragmatique à la problématique de l’emploi post-crise avec des résultats tangibles après plus d’une année de mise en œuvre avec près de 65 000 emplois créés, près de 12 000 jeunes enrôlés par la convention Etat-Employeur, plus de 16 600 bénéficiaires de formation et plus de 86 000 bénéficiaires de financements. Les performances économiques enregistrées sont le fait du secteur primaire (11,7%), du secteur tertiaire (7 %) et des taxes nettes sur biens et services (7 %), bref des secteurs à forte capacité redistributive puisque concernant plus des 2/3 de la population nationale. Le secteur primaire progresse régulièrement à la faveur de la bonne tenue de l’agriculture.

Le dynamisme de l’agriculture est le résultat d’une politique agricole dynamique basée notamment sur une distribution satisfaisante d’intrants (engrais et semences), un équipement des producteurs et une meilleure maîtrise de l’eau combinée à plusieurs autres facteurs favorables dont une pluviométrie bien répartie dans le temps et dans l’espace.

L’autosuffisance en riz est réalisée à 88 % (405.824 tonnes en 2012 contre 1.326.000 tonnes en 2022), la production céréalière a atteint un niveau record de 227% (1.099.274 tonnes en 2012 contre 3.480.394 tonnes en 2022), les exportations horticoles sont en augmentation de 124 % (706.000 tonnes en 2012 contre 1.583.661 tonnes en 2022), la production arachidière en hausse de 218% ( 577.528 tonnes contre 1.677.804 tonnes en 2022), la production de lait (54%) et de viande (61%) ainsi que la production aquacole en constante progression de plus de 60 %. Les réalisations du président Macky Sall sont
tout aussi impressionnantes dans le domaine de l’Education où le nombre de salles de classes est
passé de 54 748 à 90 645, soit une augmentation de 35 897 ! Il y a aussi la construction, la réhabilitation et l’extension de Daaras modernes au nombre de 64 et la construction de 5 ISEP pour la formation professionnelle et de 14 Espaces numériques ouverts (ENO).

Le volet Santé n’est pas en reste avec 9 nouveaux hôpitaux, 18 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse qui ont vu le jour. Amadou Hott a fait état de l’achèvement de 04 nouveaux hôpitaux (Dalal Jam, Diamniadio, Ziguinchor et Fatick), la construction de 4 nouveaux établissements hospitaliers (Kédougou, Sédhiou, Touba et Kaffrine) ainsi que la création de 17 centres de dialyse. Plus de 1 686 000 personnes ont bénéficié des initiatives de gratuité des soins.

Amadou Hott s’est aussi appesanti sur le volet Infrastructures en citant les dernières réalisations comme les ponts de Keur Massar et de Foundiougne. En comparaison, le régime précédent, celui de Me Abdoulaye Wade n’avait réalisé que 11 ponts de 2000 à 2011, tandis que celui de Macky Sall a en a construit 20 de 2012 à 2021. Le document du Gouvernement fait aussi état des performances du président Macky Sall dans le domaine des infrastructures routières, un bilan fort conséquent. Le nombre de routes construites est passé de 1578 km de 2000 à 2011 à 2526 km de 2012 à 2021. Pour ce qui est des autoroutes, leur longueur est passée de 32 km en 2011 à 189 km en 2021. Pour les infrastructures ferroviaires, 38 km de voies ferrées ont été construites entre 2012 et 2021 contre 0 km entre 2000 et 2012.

La puissance électrique installée, elle, a bondi de 573 MW sur la période de 2000 à 2011 à 1616, 41
MW en 2021. Soit presque trois fois plus ! De 2000 à 2011, seuls 1098 villages avaient été électrifiés, alors que 2011 à 2021, nombre a atteint 2202 villages. Plus du double, donc.

Pourquoi les Sénégalais doivent donner à Benno la majorité à l’Assemblée nationale

Amadou Hott ne s’est pas contenté de faire ressortir le bilan plus qu’élogieux des réalisations du président de la République dans tous les domaines. Il s’est aussi exercé à faire entrevoir les perspectives prometteuses ouvertes par la prochaine mise en exploitation de nos prodigieuses réserves en pétrole et en gaz. Mais il n’en avait pas terminé avec les réalisations du président de la République parmi lesquelles « le nouveau pôle de développement urbain de Diamniadio à 30 km de Dakar, le prolongement de l’autoroute à péage jusqu’à l’aéroport international Blaise DIAGNE, une deuxième autoroute à péage en construction, un nouvel aéroport à 50 km de Dakar, le Train Express Régional reliant à terme Dakar au futur aéroport, de même que trois nouvelles centrales solaires déjà opérationnelles d’une capacité cumulée de 70 MW, le Stade Maitre Abdoulaye WADE, l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack, l’autoroute ILA Touba etc… »

A en croire le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, « l’objectif du Président Macky SALL, à travers la réalisation de ces grands projets et l’assainissement du cadre macroéconomique, est de réaliser une croissance de qualité qui génère de l’emploi et des revenus, et favorise un développement solidaire et inclusif. C’est ce qu’il appelle « Le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous ».
La conclusion d’Amadou Hott, après avoir dressé un bilan aussi remarquable du président de la République, coulait de source dès lors : « C’est pour cela que la coalition Benno Bokk Yaakaar sollicite auprès des Sénégalais une majorité absolue pour poursuivre la politique en cours : le PSE. Donnons ainsi une majorité à Benno Bokk Yakar pour poursuivre cette tendance » a conclu le ministre de l’Economie. Synthèse de :

Journal le Temoin : Moustapha BOYE

Rédacteur en Chef

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