Démocratie sénégalaise en danger !
Le Sénégal est souvent cité comme un exemple de démocratie apaisée en Afrique de l’Ouest. Le pays n’a pas connu de coup d’Etat militaire depuis le 4 avril 1960, date de son indépendance. Une exception dans la région. De son premier président Léopold Sédar Senghor à Abdou Diouf en passant par Abdoulaye Wade et en atterrissant à Macky Sall le pays peuplé à plus de 16 Millions d’habitant n’a point connu de coup d’état preuve d’une démocratie gérée, mais c’est Une exception selon Babacar Guéye professeur de droit à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar :
« Nous avons une armée qui est une armée républicaine. Nous avons des officiers qui ont été formés dans les meilleures académies du monde, qui ont une certaine idée de l’État et qui savent que le pouvoir militaire est normalement soumis au pouvoir civil. Une autre raison vient de ce que les militaires les plus gradés sont assez bien lotis et que notre classe politique est également une classe extrêmement très politisée et consciente de l’importance du pouvoir civil. »
Mais en 62 ans d’indépendance le pays est actuellement bousculé par un climat politique très tendu, cela se manifeste par une restriction des libertés, séquestration d’homme politique, arrestation arbitraire manifestation dont la population est la première victime avec de nombreux cas de décès et par une interrogation de savoir si Macky Sall président en exercice du Sénégal briguera un troisième mandat en 2024, si cela n’est qu’une supposition dont le chef d’état n’a jamais tenue à donner son avis sur sa candidature ou pas et cela même l’étranger C’était en marge du sommet sur l’adaptation aux changements climatiques à Rotterdam, aux Pays-Bas, que le site américain Bloomberg a mis le sujet du troisième mandat de Macky Sall sur la table lors d’un entretien avec le chef de l’Etat.: «Je ne suis pas quelqu’un qui cherche à dévoyer la démocratie.» à préciser le numéro un de la république sénégalaise. , c’est tout de même un sujet qui fait jaser beaucoup d’encre et de salive dans la communauté, les affronts issue tout récemment du scrutin du président de l’assemblée Nationale viennent confirmer la patate chaude qui existe dans cette fragilité démocratique entre l’opposition et le pouvoir. Un scrutin boycotté par les députés de l’opposition, l’hémicycle a été la scène d’une totale discorde entre élus locaux, premier représentant des populations au parlement. Empoignement, injure, vandalisme, on aura vu un peu de tout lors de cette rentrée parlementaire de la 14ème Législature relayer en direct sur la première chaîne Nationale. Des députés censés proposé et voté les lois de comprendre l’esprit des lois, de planifier de nouvelles lois, d’étudier les lois proposées, d’en discuter et d’appuyer ou non leur adoption. Se sont illustrer tout autrement par des actes qui déplaisent aux bonnes mœurs et viennent ici témoigner la fragilité politique du Sénégal prêt à rompre et ce malgré le lien patriotique qui existe avant tout. Pourtant l’élection législative coûte presque une fortune à l’État sénégalais en 2018 les chiffres officiels du coût de l’organisation des élections législative pouvait être élevé à près de 14 millions d’euros. Les dernières sorties politiques portent atteinte à la stabilité du pays, entre un pouvoir parfois redondant et une opposition quelque fois insurgée, ce qui justifierait il y’a quelque mois la perte par le Sénégal de son label démocratique car dans le rapport de la liberté et de la démocratie Freedom house et democracy index du bureau d’études londonien The Economist Intelligence Unit le Sénégal était classé 71ème et 86ème au classement Mondial, autrefois vitrine de la démocratie en Afrique le Sénégal est aujourd’hui considéré comme un pays partiellement libre et démocratique. Et comme pouvait le dire Barack Obama, l’Afrique n’a pas besoin des hommes forts mais d’ institutions fortes, la loi, la liberté et les principes de démocratie doivent être respectés par tous, opposition parti au pouvoir sinon le pire reste à venir.