Janett Yeelen secrétaire d’état USA : Cheval de Troie de Bretton Woods  

JANETE YEELEN, Secrétaire d’État américain au trésor, sera-t-elle le cheval de Troie pour une ingérence des États-Unis, via le FMI, dans les économies du continent afin d’imposer des ajustements structurels puis une dévaluation monétaire au forceps ?  Le  réchauffement des relations entre l’Afrique et les USA pour contrer la Russie et la Chine sera  un prétexte pour remettre l’Afrique sous – tutelle de WASHINGTON.

L’Europe n’a que trop à faire avec la guerre en  Ukraine et sa transition énergétique.

Washington siège du FMI, de la Banque Mondiale et du trésor américain que Mme Yellen dirige depuis l’arrivée de Biden à la maison blanche. Économiste, universitaire reconnue, l’ancienne présidente de la Banque centrale américaine, la Federal Reserve System (FED) est venue en Afrique imposer le tour de vis à nos économies très mal en point depuis la covid. La dévaluation de nos monnaies à défaut d’un ajustement structurel  pour rééquilibrer les finances publics, l’endettement et la balance des paiements sont les véritables enjeux de son périple en Afrique. Il faut bien  le ménage et remettre les compteurs à zéro avant l’arrivée des investissements américains en Afrique.

Le voyage de onze jours au Sénégal, en Zambie et en Afrique du Sud   de la secrétaire d’état sera bien sûr ponctué d’annonces d’investissements et de nouveaux partenariats commerciaux pour 15 milliards de dollars US selon les officiels américains.

L’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, et le Ghana,  les premiers PIB du continent sont très mal en point.

–        L’Afrique du Sud n’a plus d’électricité, jadis membre des BRICS, le pays se désindustrialise et perd progressivement sa solidité économique et sa viabilité financière. La nation arc-en-ciel, rétrogradée 3eme PIB d’Afrique espère au mieux 1,5% de croissance en 2023. Depuis Mbecki la gestion de ce pays est catastrophique et scandaleuse. Elle n’est plus la première destination de l’investissement direct étranger en Afrique.

–        Le Nigeria, le Ghana, la Zambie présentent de vrais casse-têtes économiques, ils sont étranglés par des niveaux d’endettement record  et des monnaies nationales en chute libre. L’inflation incontrôlée dépasse les 25% et la croissance pour 2023 dans ces pays devrait à peine  dépasser 3% un peu en dessous de la moyenne africaine. Le défaut de paiement guette ces pays.  

–        Le Sénégal arrive difficilement à renouer avec un niveau de croissance économique soutenu depuis la survenue de la covid en 2019. Heureusement la convertibilité du Fcfa par rapport à l’Euro permet au pays de  s’approvisionner en biens et produits essentiels. Les faiblesses structurelles subsistent et l’endettement à presque 58% du PIB accentue la vulnérabilité globale de l’économie qui attend  8% de croissance du PIB. C’est un pays sous surveillance du FMI. Les réformes y sont presque impossibles dans un contexte pré- électoral fragile. Les futurs revenus pétroliers portent le destin et l’avenir économique et financier du Sénégal. La pauvreté s’accentue avec une inflation non maîtrisée et un chômage généralisé. Toute la croissance est portée par les sociétés étrangères qui rapatrient bénéfices et profits avec la convertibilité  du cfa à l’euro.

Hélas l’Afrique ne peut plus échapper techniquement à un ajustement structurel ou une dévaluation compétitive de certaines monnaies qui ont perdu toute convertibilité par rapport au dollar US qui est la devise de référence. Le continent est victime de cette politique monétaire de la FED américaine de relèvement des taux d’intérêt qui à explosé  l’endettement partout en Afrique et augmenté  avec le relèvement du billet toutes les importations de produits alimentaires et pétroliers. L’Afrique n’utilise plus ses devises pour investir mais pour acheter du blé et du riz.

Entre 2015 et 2020, le stock de dette extérieure publique des pays subsahariens a augmenté de 67,5 % à 454 milliards de dollars, selon la BM. A cela s’ajoute la forte exposition de l’Afrique entière aux créances chinoises souvent obtenues dans des conditions laxistes. Notre continent perd de sa souveraineté financière avec une dette en monnaie étrangère  qui nous sur – expose aux fluctuations sur le marché  des changes dont le dollars US .  Malheureusement c’est en ces moments de faiblesse sur le continent que Washington décide    de crever l’abcès en envoyant la secrétaire d’état Janette Yeelen  vendre les thérapies du FMI et la Banque mondiale.   

                                                       Moustapha DIAKHATE

                                                       Ex Cons Special PM

                                                       Expert et Consultant Infrast.

Rédacteur en Chef

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