L’eurodéputée grecque de 44 ans, déchue le 13 décembre de sa fonction de vice-présidente du Parlement européen dans la foulée des premières révélations mais qui nie toute corruption, a comparu jeudi matin lors d’une audience à huis clos devant la Chambre du conseil de Bruxelles.
Dans ce scandale, qui a provoqué une onde de choc au Parlement européen et des tensions entre le Qatar et l’UE, Eva Kaili fait partie d’un quatuor de suspects incarcérés après une inculpation pour « appartenance à une organisation criminelle », « blanchiment d’argent » et « corruption ».
Ancienne présentatrice du journal télévisé, devenue une figure controversée du parti socialiste grec (Pasok) – qui l’a exclue dès les premières révélations –, Eva Kaili ne cesse de démentir avoir reçu de l’argent du Qatar pour influencer ses décisions politiques.
Selon une source judiciaire belge, des sacs remplis de billets de banque d’une valeur de 150 000 euros ont été découverts dans son appartement à Bruxelles. Mais Mme Kaili « ne connaissait pas l’existence de cet argent », avait déjà affirmé son avocat grec Michalis Dimitrakopoulos, selon qui le compagnon de Mme Kaili aurait « trahi la confiance » de sa compagne.