WhatsApp explose l’UCS d’Abdoulaye BALDE…

Un militant de l’Union centriste du Sénégal (Ucs) accuse la troisième épouse d’Abdoulaye Baldé d’être de «mœurs légères» et se retrouve en taule. En procès, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, il est revenu sur ses écrits sur les réseaux sociaux illustrés par une photo de la dame.

Deux des militants de l’Union centriste du Sénégal (Ucs) de Abdoulaye Baldé soldaient, hier, leurs comptes à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. À l’origine de ce différend opposant Mame Bouh Camara, chargé de la propagande de la formation politique, et Ndèye Fatou Diop Faye, troisième épouse de Baldé, une publication sur les réseaux sociaux. Le jeune militant, d’après les débats d’audience, avait mis en statut WhatsApp la photo de la dame. A travers un petit texte, il l’accuse d’être de «mœurs légères». «Ce n’est pas un montage. J’ai pris sa photo sur Facebook que j’ai publiée sur mon statut WhatsApp.

Mais j’avais mis en silence toutes les personnes qui n’étaient pas dans le parti. J’ai voulu lui présenter mes excuses sur demande du président du parti, mais elle était injoignable. Le président Baldé m’avait aussi ordonné de supprimer le statut», avoue Mame Bouh Camara. Agé de 39 ans et marié, cet animateur social est poursuivi par la dame pour «collecte et diffusion de données à caractère personnel».

Acculé sur le caractère de ses écrits, Mame Bouh Camara joue avec le sens de mots. Selon lui, il avait juste écrit ceci en wolof: «Ki rek mo beug tasse souniou parti bi (Voici la dame qui veut casser la dynamique de notre parti, Ndlr. Elle est comme une agence immobilière ou «negou louyass, une chambre de passe». «C’est de la métaphore. Je ne peux pas traiter la femme de mon leader d’être de mœurs légères», se dédouane-t-il.

«C’est ainsi qu’elle a compris la phrase. Tu as soutenu, dans ton statut, qu’elle ressemble à une chambre de passe. II faut apprendre à faire autrement de la politique», rétorque le procureur. Sur la deuxième publication, le prévenu soutient n’avoir pas mis le texte sur Facebook. Il l’a juste, dit-il, transférée à ses proches en privé. Une précision démentie par le juge qui lui rappelle ses dépositions à l’enquête préliminaire.

«Sa famille est dans la détresse… »

Dans le procès-verbal, fait savoir le juge, la phrase a été bel et bien publiée sur Facebook. Sur la publication poursuit le juge, le prévenu accuse de pratiquer la bigamie. Le Parquet qui estime que les délits de «collecte et écrits contraires aux bonnes mœurs», sont constants, a requis deux ans de prison dont un mois ferme. Avocat de la partie, Me Mamadou Seck soutient que le prévenu a qualifié sa cliente de «prostituée». Et qu’il a transféré la publication à un certain Lamine, un membre du parti. Ce dernier, à son tour, l’a envoyée à un autre militant.

Ainsi, le tour est fait. «Ça dépasse la politique. C’est une imputation qui porte atteinte à son honneur, à ses enfants, etc. Il n’a jamais présenté d’excuse à la partie civile. Ce n’est pas vrai. Il est animé d’une autre intention. Nous réclamons 30 millions de francs Cfa dommages et intérêts pour empêcher que ces faits soient réitérés», demande la robe noire.

L’avocat de la défense, dans sa plaidoirie, estime que son client, en évoquant l’expression «chambre de passe», faisait allusion à la morphologie de la dame. 

«La plainte de la dame l’avait trouvé à Ndoffane. Il a présenté ses excuses à son mentor. Il a tout fait pour joindre la dame pour lui présenter ses excuses. Sa famille est dans la détresse depuis plus d’une semaine», plaide Me Abdou Aziz Diop.

Au terme de l’audience, il a été reconnu coupable et condamné à deux ans de prison assortie du sursis.

Rédacteur en Chef

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