Notre compagnie nationale Air Sénégal est en zone de turbulences, accumulant retards, pertes financières, avions cloués au sol, insatisfaction de la clientèle.
Elle n’est née qu’en 2016 et est détenue par l’Etat du Sénégal via la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Il y a urgence à redresser la barre car, en aviation, certains errements entrainent un atterrissage forcé en dehors du business.
Est-ce la raison pour laquelle le président de la République a nommé Doudou Kâ ministre en charge des Transports aériens dans le tout nouveau gouvernement?
Doudou Kâ est brillant, diplômé de Ponts et Chaussées et a fait des preuves remarquables en tant que directeur général de grandes structures publiques.
Au FONGIP, en quatre ans, il a pu mobiliser 48 milliards FCFA pour financer 3.000 GIE et 900 PME.
A l’AIBD, il a parachevé le remboursement intégral de la dette six ans avant l’échéance et est parti en laissant dans les caisses plus de 100 milliards FCFA.
Est-ce à cause de ces remarquables performances que le président de la République pense qu’il est l’homme de la situation pour superviser le redressement de Air Sénégal en tant que ministre de tutelle?
En tout cas, s’il sauve Air Sénégal, nous lui devrons tous une fière chandelle.
Car si Air Sénégal fait faillite, il nous faudra beaucoup, beaucoup de temps pour avoir une autre compagnie nationale.